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Faucheur
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Sam 5 Oct - 0:14
Je... Oui? Non. Comment ça mort? Je suis... Non ! Mais ? Silence ! Mort... Jamais. Trop tard? Pas le temps d'arriver à l'heure au trop tard. Ah ! Scellé? Quel destin? Je suis seul. Mais oui ! Tu rêves. L'aiguille défile. Elle m'a pointé. Oh, encore ! Quand est-ce qu'elle me transperce? Attendre mon heure. Quoi? J'avais prévenu ! Et? Je sais. Après. Oh... Sadique. Toi? Mais oui. Comment? Je vois... Pardon. Oui. Je te tire ma révérence. Moi? Je disparais. Toi? T'en profiteras. Quelle douceur... Un lit de mort. Ah ah ! Efface ce sourire. Merci. Regarde moi. Dis le encore. Voila. Assume maintenant. Comment ça? Mais... Et oui. Toujours. La souffrance hein. Délicat. Je sais. Oh. Arrête toi. Pourquoi? J'ai jamais su. Aller envole toi. J'attendrais un brin d'éternité. Je sais. Pour ça l'éternité.. Oui oui. Avant? Rien. Comment? Je le suis. Oui. Oublie. Pas moi. Fou n'est-ce pas? Non. Mort. Wow... J'ai bien fait. Oui. Je sais... Oui. J'en ai le sourire. Demain? La seule chose qui restera. Non, mon sourire. Oui je soupire. Pourquoi? J'avais envie. Lassé. Oui. Toi. Non non. Oh. Jamais. Stop. J'ai perdu. Mes cartes. Derrière toi. Oui. Douces. Non. Tes mains. Mais... Dis moi. Qui es-tu? Non. Réellement. Voila. Merci d'être venu. J'y croyais plus. Non. Froid. Oui. Moi. Demain. L'aube. Le crépuscule. Peu importe. Vraiment? Magnifique. Et oui. Toujours pas. Dingue, ouais. Essaie. Wow... Le rêve. Moi? Surement. Laisse tomber. Arrête. Non. Pas envie. Je refuse. Je m'en fiche. Débrouille toi. Comme tu veux. Ah. Vas-y. Mais. D'accord. Non. Pourquoi? Mais... Demain? Si. Arrête. Demain. Non. Mais. Surement. Oublie pas. Je sais pas. Et oui. Chut. Non non... Comment? Non ! Jamais. Après moi. Pourquoi? Ah... J'y pensais pas. Non. Stop. Demain. Peut-être. Surement. Ah? Mais. Oui. Je comprends. L'oublie pas. Je sais. Un rêve. C'est tout. Oui. Oui. C'est tout. Vraiment. D'accord. Oh. Oui. Mort. Toujours. Et oui. Incroyable. Merci. Vraiment. Adieux. L'éternité? Pas vraiment. Non. Longue. Sans ça. Oui. Mais oui. Je pense. C'est fou. Je le sais. Bref. Oui. Douce brise. N'est-ce pas? Effleure mes lèvres. Un baiser de la Mort. Parce que. Au moins une belle fin. Oui. Merci. Adieux. Et à demain. Oui oui. Merci. Mais. Vraiment? Génial. Merci... Réellement. Non non. Sincèrement. Voila. Aller. Un rêve. Un soupire. Un espoir. Le néant. Oui. Jamais. Ni rien.
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Sam 5 Oct - 23:21
Et puis j'dois dire quoi moi? J'ai été insulté, j'ai été salis, j'ai été bafoué, et on m'sort "garde ton calme". Ouais rêves encore, j'le suis battu pour être encore en vie à ce moment même c'est pas pour faire le mort devant des gens bons qu'à être morts. J'ai déjà tout perdu j'peux toujours recommencer j'suis assez fou pour, après tout à quoi bon? J'ai fait mon temps moi c'est pas le risque qui va dicter la raison bien au contraire, le seul risque qui pèse sur moi c'est celui que j't'en décroche une. Ouais t'as bien entendu, toi, qui me manques de respect plus que d'autres, qui m'a demandé d'me taire quand j'me faisais lyncher au lieu d'porter tes couilles et de te lever à côté de moi, et pourquoi? Car t'es lâche, car t'as jamais tenu tête à personne et tu l'feras jamais car t'en as pas les couilles. Et oui, toi qui prônes la paix et l'amour, mais vas donc crever à la place des innocents au lieu d'encombrer les vrais guerriers qui se battent pour que t'es la droit à ta pseudo paix de merde. C'est la même merde pour tous maintenant c'est marche ou crève, j'serais pas toujours dans les parages pour sauver ton petit cul de pédale. J'me prends pas pour un dieu arrêtes tes conneries et assumes. T'as tout raté, t'as tout foiré, et maintenant tu prends tes grands airs, tu joues les vexés alors que t'es l'premier concerné. Qu'est-ce que tu veux que j'te dise? T'as tout c'que tu mérites maintenant, t'as voulu jouer avec le feu maintenant j'te préviens plus, tu prendras tarif comme tout les autres vu que tu vaux pas mieux qu'eux. J'suis pas un saint, j'te tendrais pas la main, j't'enterrais vivant s'il le faut. T'as trahis ma confiance maintenant tu te loges au même niveau qu'les autres, et oses pas râler que ça m'donne pas une excuse pour t'achever maintenant. J'suis pas fou, j'suis pas con non plus, j'sais ce qu'il se passe, j'sais lire entre les lignes, j'sais ce que tu veux, ce que t'as eu, et ce que tu comptes faire. Finis d'rêver maintenant c'est chacun sa merde. Oublie pas non plus que j'serais toujours dans un coin pour guetter.
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Dim 13 Oct - 1:11
T'as pas idée. J't'assure, t'as pas idée. T'as pas idée à quel point j'peux partir loin pour rien, à quel point j'peux perdre la raison quand il s'agit de songer à toi, à quel point j'peux me faire mal au coeur rien qu'en y songeant. Je sais que j'suis idiot à faire ça, mais c'est plus fort que moi. J'ai besoin de cette petite part de malheur, car après tant d'années à vivre dans l'obscurité j'arrive plus à m'en détacher, et pour encore espérer sentir mon souffle effleurer mes mains quand je me couche, j'ai besoin de me retourner, et d'observer tout ce mal, toutes ces erreurs, et parfois j'les revis même. Le pire dans tout ça c'est qu'après tout j'le mérite bien. J'ai voulu en arriver là, et encore maintenant ça ne relève que de moi si des fois ça va mal. Et puis y'a des nuits où j'suis rongé par les remords, où j'peux songer à la prunelle de tes yeux et être totalement terrorisé à l'idée qu'un jour j'puisse plus les voir. Mais bon, après tout ça, un gars comme moi, sans rien, sans espoir, ni même idée de ce que peut être le bonheur, j'arrive à avoir des étoiles dans les yeux quand je pense à toi. T'as pas idée d'à quel point, à chaque instant, j'ai envie d'épouser le contour de tes lèvres avec les miennes, à quel point j'ai envie de te dire que je suis fou de toi, même si je sais que tu finiras par l'oublier, par m'oublier. Ne crois pas que je suis ignorant, je sais que demain je ne serais probablement plus le centre de tes pensées, et je m'y suis fait, donc aujourd'hui, je t'aime pour tout. En claquant des doigts tu disparais, et je sais jamais quand tu reviens, il peut aussi bien s'écouler quelques secondes comme plusieurs jours, mais dans tout les cas, ça me confirme chaque fois un peu plus qu'un jour tu refuseras de revenir auprès de moi. Je sais que ça parait fou dit comme ça, mais je suis pas quelqu'un qu'on fréquente sans appréhension, et ça j'en suis complètement conscient, car, j'en ai connu des gens qui sont retourner sur leurs pas après avoir entrevu l'une des parties les plus sombres de moi-même, et j'ai vu dans tes yeux la peur quand tu m'as vu devenir moi, quand tu m'as vu devenir ce démon sans nom, cet être indescriptible qui s'imprègne dans les pensées et qui devient plus qu'une simple peur, ça devient une terreur qu'est directement issu du fait que tous sans exception n'ont jamais compris ce que c'était, ce que ça signifiait, pour qu'au final tu finisses par le fuir, par me fuir. Puis au fond, je pourrais pas t'en vouloir ce jour là, car après tout qui voudrait d'un fou incompréhensible?
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Dim 13 Oct - 21:56
Lut,
5 textes et une nouvelle page ... Tu est a fond x'D
Pour ton 3eme texte même concentré ça me fait tourner la tête e_e' Compliqué je n'ai pas tout suivi (désolé)
" Pas d'insultes, de mots grossiers ou vulgaires." Attention :v (4eme texte)
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Ven 1 Nov - 18:08
Lysandre a écrit:Lut,
5 textes et une nouvelle page ... Tu est a fond x'D
Pour ton 3eme texte même concentré ça me fait tourner la tête e_e' Compliqué je n'ai pas tout suivi (désolé)
" Pas d'insultes, de mots grossiers ou vulgaires." Attention :v (4eme texte)

à fond j'en doute.
Pour le troisième texte c'était l'effet voulu, ne t'en fais pas.
Puis pour le quatrième, on va pas râler pour quelques mots, c'est pour la bonne cause, c'est pour la littérature, qu'on me cite un grand écrivain qui n'a jamais été vulgaire dans ses dires.


Il y a des jours, où des fois je n'y comprends plus rien. Même après tout ce temps à ne rien attendre de personne, mon âme trouve le moyen de s'écorcher sur un espoir brisé. Et puis à vrai dire j'ai arrêté de compter toutes ces mésaventures d'esprit depuis bien longtemps, à quoi bon compter un nombre qui tend vers l'infini. Mais ce qui me perturbe réellement, c'est qu'à chaque fois que mon âme trébuche, qu'elle se tente à succomber aux horreurs qui peuplent nos mondes, je vois au fond de tout ça un jeu enfant, seul, et perdu. Je le vois à chaque fois, qui se reflète dans chaque larme touchant la paume meurtrie de ma main, et à chaque fois, je le vois fixer l'horizon, genoux à terre, touché au coeur, le sourire aux lèvres, et le sang aux yeux. La déception illustrée par un être sans attente, il faut bien croire que mon âme possède le même humour que moi. Prendre une figure de l'innocence, de l'émerveillement perpétuel, de la pureté totale, pour représenter une souffrance aux apparences inexplicables et dont la seule motivation est de détruire systématiquement les espoirs de mon inconscient... Mais, en soi, ce n'est qu'une représentation plus que malsaine d'un génocide inhumain commis sur tout ce qu'il y a de plus humain en un être. Et puis voilà. J'ai beau n'en avoir rien à faire, j'assiste jour après jour, heure après heure, minute après minute, à l'écoulement délicatement létal de ma propre mort, et, le plus étrange, c'est que rien ne me traverse. Pas un frisson, pas une once de peur, de dégout ou de toute autre forme de rejet, donc je viens à me poser une question assez déconcertante : Comment pourrais-je assister à ma mort si je ne le suis pas déjà? Et oui, la seule logique que je pourrais fonder sur tout cela, c'est que cette vision lente et ténébreuse de ma propre mort ne serait qu'une visualisation propre de mon passé, afin de me rappeler que ma place n'est pas dans ceux qui versent les larmes, mais dans ceux qui versent le sang. Et encore une fois, dans une constatation qui pourrait terrifier n'importe qui, rien. En fin de compte, l'espoir ne serait que prétexte à la vie, et, là où tout n'est que réalité macabre, la mort en prend tout son sens. Et puis après tout ça, la folie n'existe plus, il ne reste plus que des pensées par ici et par là, et la beauté de tout une personne ne se définit plus par ce qu'elle est mais par ce qu'elle représente.
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Sam 16 Nov - 22:54
On est dans une nouvelle époque
Où pour tout et un rien tu choques
Où si par malheur t'es pas normal
On va forcément te regarder mal
Où si quelqu'un te fout dans la merde
C'est ton problème tu te démerdes
Puis quand tu veux filer un coup de main
Tu sais très bien que ça changera rien
Au fait que tu seras toujours pas heureux demain
Et oui, t'es encore jugé moins que rien

Et si t'es trop gentil on te baise bien
Si t'es trop méchant on te le montre bien
Si t'as trop peur on va te terroriser
SI t'as trop de couille on va t'humilier
Maintenant t'es comme électrisé
Quand tu vois qu'ils ont tout lié

Aujourd'hui on t'encule avec le sourire
Et quand t'as envie de baiser ils font qu'rire
Alors qu'ils sont plus en chien qu'une pute
Une pute qui elle pour survivre lutte
On crache tout les jours sur des pépites
Sous prétexte qu'elles sont trop petites
Mais on oublie toujours que c'est de l'or
Et quand tu t'en rappelles c'est pas indolore

Puis tu regardes encore derrière toi
Comme si tu penses que t'aurais pu être roi
Mais bon tu le sais toujours très bien
à force d'entendre que t'es rien

On te dit que tu parles trop, que tu réfléchis pas
Mais on dit "bouge ton cul" quand t'y vas pas à pas
On te dit que t'as pas le temps de prendre ton temps
Que t'es trop stressé pour être aussi pressé
On te dit que t'es trop faible pour t'imposer
Que t'as pas le droit d'ouvrir ta gueule si tu veux oser
On te dit que c'est de ta faute si tu râles
Qu'au fond t'y peux rien si jamais tu vas mal
On te dit que t'es profondément stupide
Que t'es un génie quand tu le veux bien

Aujourd'hui tu vis dans un monde putride
Quand faut se bouger le cul personne ne vient
Les cadavres s'empilent un peu partout
Mais toi tu dois te soumettre et puis c'est tout
Faut croire que c'est vraiment pour te protéger
Ou plutôt t'empêcher d'un jour te voir te révolter
Et si tu donnes on va te dire que c'est trop léger
Et que si tu donnes rien t'es qu'un putain de raté

Oublies l'amour c'est seulement pour les riches
Et oui si jamais t'aimes quelqu'un on t'affiche
Mais si t'as les moyens on t'arrange la chose
On te file un costare et un semblant de prose
Et ton te dit que t'façon tu vas réussir ton coup
Et si jamais tu rates c'est que c'est une salope
Mais en réalité si tu dis rien c'est que t'es fou
Tu préfères fermer ta gueule et fumer une clope

T'as l'impression de plus gérer ta propre vie
Aussi regardes toutes les merdes que tu lis
On dirait que tu veux faire ta victime dans ton lit
Mais si tu l'ouvres on va s'en taper de ton avis
Tu supportes même plus ta propre famille
Tu crois encore que c'est tout qui part en vrille
Alors que la seule chose qui part en couille
C'est toi et tes habitudes qui puent la rouille

Tu te tapes de barres avec tes potes
Toujours avec les mêmes blagues de merde
Si jamais tu veux être innovent c'est une faute
Mais t'es obligé d'le faire si tu veux pas perdre
En parlant de perdre t'es beaucoup trop fier
Quand tu gagnes face à des débiles profonds
Sur des jeux qui maintenant datent pas d'hier
Mais c'est l'seul moyen qu't'as pour gagner au fond
Encore en parlant de perdre, oui encore
T'es totalement paumé dans ton existence
T'es même pas capables de connaitre ton corps
Et tu flippes à mort quand on te laisse une chance
Car t'as jamais osé avancer dans le noir
Et après tu te plains de pas avoir d'expérience
Alors que tu crois encore à ta latence
Du coup tu finis toujours par aller boire
T'assumes même plus ton passé
à chaque fois qu'on t'en parles t'es lassé
Comme si t'avais quelque chose à te reprocher
Alors que t'es simplement qu'un gosse mal caché

Crois moi t'es encore loin d'avoir tout raté
Mais t'es toujours en train de tout foirer
T'aimes quelqu'un mais t'es en train de mater
Et t'assumes pas d'aller lui parler en soirée
Du coup quand tu repars tu flippes encore
De peur que quelqu'un passe sous ton nez
Qu'il profite salement de l'alcool et de son corps
Et toi t'en pleures presque comme un nouveau né
T'as plus aimé souffrir que souffert à l'aimer
Mais au fond tu veux même pas l'assumer

Et puis tu te plains encore de tout
Comme si la merde c'était pas partout
Mais dis toi que pas si loin d'ici
Y'a un bon gars qui passe l'arme à gauche
Car la vie l'a beaucoup trop endurcis
Il attendait qu'une voiture le fauche
Mais l'impatience lui a largement suffit
Et crois moi, c'est à la mort qu'il se fie
Et il sait magner mieux que n'importe qui
Une arme que t'aurais pas cru en être une
Car le désespoir l'a lentement conquis
Et l'a poussé à vouloir rejoindre la lune
Donc maintenant fermes ta gueule et profites
Car tes chances elles passent trop vite
Surtout si tu t'attardes à faire la fiotte
T'auras jamais l'occasion d'avoir une petiote
D'avoir quelqu'un sur qui vraiment compter
Pour que tu puisses enfin tout lui raconter
Et qui tu comprennes enfin que t'es pas le premier
Comme ça tu pourras plus jamais le nier
LanaM
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Sam 16 Nov - 23:04
Je t’aime ni
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Jeu 21 Nov - 22:51
LanaM a écrit:Je t’aime ni

Moi aussi je m'aime

Ce texte date de presque un an, je l'ai retrouvé totalement par hasard. Je me suis simplement permis de corriger quelques fautes et je n'ai pas touché à sa structure globale, donc il en va de soi que la qualité de l'écrit soit loin d'être la même que désormais.

Une reine honorable , merveilleuse , parfaite , que dis-je une véritable déesse par toutes les merveilles que vous mettez en oeuvre, tout ce bonheur ,toute cette perfection déconcertante, irréaliste mais pourtant vraie, un sourire à glacer le sang de n'importe lequel de ses adversaires, un sourire me réchauffant le coeur à chaque instant, une présence amusante, divertissante , addictive , qu'est la vôtre ,un éclat de rire tel un éclat de lumière dans la nuit, l'aube d'un monde meilleur s'illustre en une seule personne,vous. Sa perfection est brûlante de plaisir.Un instant de bonheur qu'est la présence de votre âme avec tant de grandeur, tant d'honneur, à peine croyable, puis après tout, ce n'est qu'une simple reine pourrait-on dire, mais ce n'est pas du tout le cas.La femme aux yeux de saphirs, au sourire de lumière et aux rires de feu, danseuse de la nuit,chasseuse de rêves , qui murmure au nom de sa majesté le bonheur de toute une vie en quelques mots. De doux mots sortant d'une douce âme au coeur soyeux et ambitieux, attirant tout les envieux et les bourreaux des coeurs, même tout ses grand chasseurs n'ont pas la hauteur d'atteindre le coeur d'une personne au tel sourire ravageur.Des petits joyaux, de petites merveilles, de grandes offrandes , sacrifier corps et âme en hommage à cette personne aux pensées déconcertantes et envoutantes.
Pourquoi donc chercher à expliquer votre beauté extérieure pourtant si parfaite à en perdre la raison et toute valeur de l'humanité quant j'en ai la possibilité de comprendre la silhouette démoniaque de votre âme qui voudrait que je craque.Pourtant l'abandon n'est pas une option quant à la bonté d'une personne tel que vous , la perle de toute heure.Toujours ce même sourire , cachant tant de choses qui une fois dites pourraient m'en faire mourir, mais tant attacher à nourrir ma soif de découvrir la cause de ce merveilleux sourire causant tout ce plaisir qu'est de vous en réjouir. Et de même pour ce rire de déesse paralysant et flagrant d'un coeur de diamant. Ces petits mots tous plus beaux les uns que les autres que vous dites si naturellement qu'il en fait perdre conscience et raison à plus d'un , et surement de même pour moi , perdu entre rêves et réalité, cauchemars et pensées, vous et un doux baiser. Une grande peur qui me traverse le coeur est de me demander tellement de petites questions rongeant ma raison a propos de vos magnifiques mots et votre illustre perfection, cherchant désespérément à comprendre pourquoi, alors que je pourrai simplement de me contenter d'un comment , mais cela serait trop simple, autant honorer jusqu'à ma dernière parole pour vous et uniquement vous, reine de coeur , perle de bonheur,assassin des petits malheurs. Jouer avec vous a été dépasser par vous aimer , adorer , idolâtrer , que dis-je vénérer , ou bien même espérer tout simplement de vous entendre me félicité ne serait-ce pour la plus impure des raisons , même pour la plus grandes des ironies.En un bref, sa majesté, ces quelques lignes ne suffisent surement pas à votre bonté mais j'en ai tous l'espoir qu'elles représente au mieux votre perfection , que dis-je , la réalité à l'état pure qui vous représente clairement et magnifiquement.
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Jeu 21 Nov - 22:58
Il est doué mon Faucheur uu
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Mar 26 Nov - 21:25
Ce texte n'est pas réellement de moi, c'est juste un texte que j'apprécie beaucoup écrit par une amie que j'apprécie tout autant, que j'ai pris soin de modifier en quelques points tout en le prolongeant un peu. Donc l'honneur de cet écrit en revient à son auteure originelle aka Sim.

Ça fait maintenant 5 ans que quasiment tous mes soirs se terminent ainsi. Ensuite... La nuit. Blanche les 3 quarts du temps. Les pensées noires. Marre de tout. Envie de rien. Juste une nuit, le noir... Du sang, et des larmes.
Le reflet argenté de la lame à la lueur de la lune scintillante. Elle glisse sur ma peau, la déchire, l'entaille. Une liqueur sombre, opaque, s'échappe de ma fissure, la lame s'enfonce dans ma chaire, la déchire, l'entaille encore.
Je serre mon poing, la douleur se fait intense tandis que la lame dans un mouvement mécanique tranche ma chaire et s'y enfonce sans once pitié, sans aucun regret. La fissure deviens crevasse.
L'eau remplissant ruisselle sur mon corps, autrefois claire, propre, scintillante ; se retrouve souillée d'un liquide sombre, coagulant, opaque, s'écoulant de mes veines ouvertes.
Continuant ainsi, les crevasses se font de plus en plus nombreuses sur mon corps.
Et puis, lassé, fatigué, je repose cette lame, je m'allonge dans l'eau souillée de ma baignoire. Mon corps nu, pâle, déchiré, mutilé, se conforte sous la caresse apaisante de l'eau autrefois limpide. Incapable d'exécuter le moindre mouvement, perçu par mon corps comme un déchirement, je ferme mes paupières, lourdes d'épuisement et laisse mon esprit se reposer dans les limbes profondes et rassurantes du sommeil.
L'aube rouge, les idées noires...
Mon âme apaisée par la douleur, cicatrise les blessures de mon coeur. De mes veines, le sang s'écoule encore inéluctablement. Aux couleurs de l'aube, mon corps baigné dans cette eau écarlate, qui paraissait si sombre dans la sécurité rassurante de l'obscurité nocturne, semble désormais si pâle, contrastant fortement avec ces crevasses rouges, sombres, noires de sang coagulé, parcourant mes membres déchirés.
Je me redresse douloureusement, les gouttes d'eau et de sang ruisselant sur ma peau dénudée.
Fenêtres ouvertes, pour laisser l'odeur métallique et amer du liquide cramoisi s'écoulant encore de mes veines ouvertes en entailles profondes et béantes, s'échapper pour se confondre à l'odeur fraîche et douce de mon aube rouge.
Avec de l'eau propre et claire, je nettoie ma peau tachetée ainsi que mes plaies, que je recouvre et serre d'un bandage blanc, étouffant mes crevasses vomissant encore du sang.
Des tâches sombres couvrent peu à peu le tissu autrefois blanc, qui petit à petit prend une couleur macabre. Pris de vertiges, je m'assoie un instant au sol. Je vois à travers la teinte livide de ma peau les marques ternies par l'usure du temps, de cette même lame, qui jour après jour m'a appris à me dévoiler des ténèbres qu'autrefois je redoutais infiniment.
Apaisé par la douceur de mes larmes sur ma peau encore rougeâtre, je me déplace difficilement en direction de ma chambre, à l'affût de la moindre présence. C'est ainsi que je disparais à nouveau dans ma chambre. Je m'effondre sur le matelas durci par mes cauchemars, peinant à voir clairement dans cet amas de souvenirs m'étouffant sans aucun répit.
Je me rendors à nouveau, bercé par mon apaisante douleur, fatigué par l'effroi de mes pensées lugubres, envieux de retrouver la chaleur d'un rêve qui me consumerait dans des flammes plus vives encore que la douleur de ma main effleurant ma peau, afin de me retrouver dans ce réconfortant oublie de la réalité camouflé par un enfer de soie.
Parcouru de transperçant frissons, je me réveille en sursaut, rivant mes yeux encore scintillants de mes humeurs sur la porte entrouverte de ma tombe. J'observe, assommé par mon sommeil, une silhouette familière se dessine face à moi. J'essaie de me lever, peinant à tenir debout je manque à plusieurs reprises de m'effondrer au sol. La marche tremblante, les yeux brûlants, je m'avance. Je sens mon sang couler au goutte à goutte du tissu blanc, laissant derrière moi des tâches écarlates traduisant les blessures de mon coeur. Je sens mon enveloppe charnelle s'évaporer, mes yeux se rivent sur un innocent bout de papier déposé là, laissant quelques dernières larmes ruisseler sur mes joues. Et me voyant m'éteindre brusquement, je murmure une poignée de mots, avant de maintenir à tout jamais le silence.
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Sam 7 Déc - 0:03
J'arrive plus à tenir. Chaque souffle semble arracher mon âme à mon corps. J'en ai tellement souffert que j'y vois encore les tâches bleutées sur mon bras. J'me dis toujours qu'au final ça n'en valait pas la peine, mais comme tout menteur, je sais très bien que je me voile la face. Mes pupilles sont dilatées, par les larmes étincelantes qui rongent peu à peu ma vision. La peau de mes joues est irritées par le passage incessant de mes songes, toujours plus nombreux à creuser dans mon visage les marques d'une douleur inéluctable.
Au nom de ceux qui souffrent, des âmes meurtries, des pauvres hommes égarés par l'espoir, des enfants terrorisés par leurs rêves. Au nom de la vérité, je vous dédie ces quelques pensées cauchemardesques qui nous traverseront tous un à un, qui en brisera chaque jour. Et, face à ces rêves utopiques d'un monde sans peine, je me sens coupable, coupable de n'avoir rien dit, de n'avoir rien fait, ni même pour mon histoire, ni même pour la vôtre.
Il y a de ça bien longtemps, la folie a emporté les quelques pensées saines qui demeuraient en mon âme, ne laissant derrière elle que des idées dérangées. Ces mêmes idées, profondes, profondément douloureuse, n'étant que le reflet de tout ce qui m'a toujours été caché. Ah, c'est vous dire ce que la douleur peut vous prendre à la gorge, en vous forçant le regard sur toutes vérités une à une. Et puis, plus les images défilent, plus le monde dans lequel j'ai pensé vivre semble s'altérer, et à la fois semble m'être toujours plus lucide.
Désormais, je n'ai plus que pour ancre mes propres larmes. J'arrive même plus à lire ce que j'écris, mes yeux me brûlent, mes pensées me consument. La peur a été profondément changée, pour au final être remplacée par une forme d'acceptation, comme si ce destin tragique qui s'éclaircissait n'était qu'en fait le reflet de tout mes mérites, de tout mes combats, de toutes mes craintes, de tout les cauchemars vécus. Au final, l'enfer ne réside pas tant dans ce qui m'attend, mais dans les flammes qui me traquent depuis tout petit, consumant chacun de mes pas, me laissant pour mort.
Unique ombre de mes rêves, je vois ce monde défiler devant mes yeux, avec tant d'inconscients qui se plaisent à voir le temps leur filer entre les doigts, sans même se rendre compte qu'il est déjà trop tard pour s'y plaire. Mais il est bien trop inutile de s'attarder sur des causes perdues, enfin, sur cette cause perdue qu'est la nôtre.
Oui, la nôtre. En fin de compte on s'y retrouve tous, on aura toujours les mêmes regrets. On verra toujours un visage nous brûler sauvagement le coeur sans aucune pitié pour s'en prendre à l'âme sans avoir aucune once de pitié. On finit tous pas se rappeler, que la mort ne sera qu'un terme à ce qu'on a toujours détesté aimer.
J'ai passé tellement de temps à conter mes maux que j'en ai perdu les mots. Et ce n'est seulement qu'après tant d'effort en vain que je prends conscience que personne ne viendra aider un pauvre fou comme moi. Qui accomplirait une telle folie, croiser le regard vide et dénué d'espoir d'un misérable dont les meours ont détruit l'innocence dans une vague d'innombrables honneurs? Qui se risquerait à entendre des vérités effroyables qui risquerait de briser n'importe qui?
Tout oublier. Rêves, fantasmes, pensées, idées, amours, passions, volontés, motivation. Plus rien ne donne de sens à la valeur, quand on voit que personne ne donne de valeur au sens.
Dans l'abandon, je me rappelle que je ne suis finalement que le seul qui pourra un jour me porter secours. Que face à la fin, seule mon âme pourra amorcer la marche d'un pas sûr. J'aurais tant voulu m'excuser pour tout mes regrets, mais à quoi bon, quand je vois que chacune de mes erreurs n'a fait que souligner l'importance que tout ce petit monde m'accordent réellement. Quand j'entends encore ces mêmes éloges, j'étouffe désormais mes rires, dans un flot incessant d'espoir pour couvrir mes pleurs. Et pourtant, après tout ça, je crains toujours le pire, comme si je ne l'avais pas déjà vécu.
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Dim 8 Déc - 15:50
Attends. S'il te plait, écoute moi. J'ai besoin de toi. Ne me crois pas si tu ne le veux pas, mais laisse moi te parler, au moins une dernière fois, et tu pourras t'en aller si tel est ton souhait.
Quand je vois mon regard se reflétant sur tes yeux scintillants, je vois quelqu'un d'autre, comme si ton regard avait percé le mien, et ne me laissait voir seulement ce que tu vois. Je n'ai aucune idée de ce que tu peux bien savoir de moi, car moi-même je ne saurais dire ce que je sais réellement de moi. Je n'ai jamais su pourquoi je suis comme ça. Mais crois moi, ça m'effraie plus que tout. Dans ce reflet, j'y ai vu des choses indescriptibles, et épouvantables. Tellement de parties de moi pourtant disparues, assassinées par l'usure du temps, et pourtant encore là, au milieu de tout ce chaos. Et le pire, oui le pire c'est cette silhouette au centre, dont je ne voyais le reflet que dans la prunelle de tes yeux. Cette silhouette, je sais pas si c'est moi, mais ce que je sais, c'est qu'elle est au moins aussi terrorisée que moi, terrorisée par les faits passés, et par tout ce qui se produit ces derniers jours. Je ne compte plus les fois où j'ai cru que tout était finit, où j'ai vu la fin de tout ce qu'il me restait, mais là c'est différent. Oui c'est différent, je suis pas dans mon état naturel, il y a quelque chose qui se passe, je ne sais pas encore quoi, mais c'est en train de se passer sous mon nez, sans même que je m'en rende compte. Je sais plus où je vais, ce que je fais, j'arrive plus à rien. Je pense avoir perdu la raison, ou bien c'est la raison qui m'a perdu, je sais pas.
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Sam 28 Déc - 1:48
Parfois, il m'arrive dans la foulée de m'empresser à prendre mon mal en patience pour admirer le temps.
Le temps, c'est la merveille qui effraie les curieux, les sages, les savants, les crédules, les jeunes âmes, et même la vie.
Le temps, c'est ce qui vous force à vous battre de peur qu'il ne vous échappe, et paradoxalement, vous perdez du temps pour en gagner.
Le temps, c'est l'accumulation de tout les rêves, à laquelle on soustrait l'infini, pour n'en laisser qu'une pâle illusion que l'on nomme réalité.
Le temps, c'est tout ces souvenirs qui hantent les âmes meurtries, c'est toutes ces questions qui vous donnent envie.
Le temps, c'est un grand plein de mensonges dans lequel on fait glisser accidentellement des vérités sans trop le nier.
Le temps, c'est un rêve d'une nuit, un désir éphémère que l'on oublie le lendemain, ce n'est qu'un sommeil agité.
Le temps, il nous guète, il nous a dompté, et il connait tout sur tout. Le temps a créé votre naissance et il a prévu votre mort, il l'a gravé quelque part et quand il est au passé, il le grave sur des âmes innocentes et perdues. Le temps est une idéalisation mortuaire. Il illustre toute la beauté d'un monde vécu, où tout ces visages rayonnent, accompagnés de ce sentiment nostalgique terriblement prenant quand il se confronte à votre réalité. Mais, il est ici comme souvenir d'un cauchemar perpétuel. Il a créé vos peurs, il a créé votre fin, il a créé vos peines, vos pires souvenirs, vos défuntes erreurs, vos remords, il a créé votre douleur. Plus qu'un maux, il se dessine à travers les mots dans une illustre supercherie d'espoir qu'il broie inéluctablement. Il est la fleur qui s'épanouit à l'aube, il est cette même fleur qui se meurt aux premiers rayons de nuit. Il est le visage de la vie, et l'arme de la mort. Le temps est en nous et pourtant nous échappe toujours. Il nous a fait grandir, vivre, aimer, désirer, et pourtant il nous a toujours déçu, tel un rêve ambitieux et pourtant redouté. Il est la curiosité et la source de vos craintes. Il vous a rendu fou d'amour, et il vous a brisé le coeur. Il est tout quand vous n'avez rien, et il vous réduit à rien quand vous avez tout.
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Ven 17 Jan - 0:10
Les étoiles sont toutes bleues
Le ciel est totalement sableux
La lune éclaire d'une ombre noire
La lueur désolée de l'espoir

Les unes après les autres cette année
Ces roses dans la nuit ont toutes fané
Laissant un grand cimetière d'âmes
Livré à l'appétit vorace des flammes

Notre monde s'est éteint désormais
Tandis que chaque innocent s'endormait
Nos défunts rêves ont tous été envahit
La beauté de tout un monde est haït

La naïveté d'un rêve enfantin m'a tué
Le bonheur idyllique d'une vie idéale
Dont le secret est en fait bien pâle
M'a fait des souffrances un habitué

La folie, aujourd'hui, d'un grand rêveur
M'a mené à chuter dans le cauchemar
Où mon espoir n'est plus que stupeur
Là où tout se résume au jeu du renard.


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Mer 5 Fév - 8:23
Ma douce, ma chère hôte de la damnation,

Aujourd'hui tu effleures ma peau crispée par un dernier soupire, par un dernier espoir en vain... La douceur de ton touché me rappelle l'amertume d'un dernier baiser, la brûlure d'une dernière larme. Et pourtant, je t'attendais patiemment, songeur, patient, mais prêt. Il fut un temps où je te craignais de tout mon être, il fut un temps où j'étais trop candide pour songer à la beauté des choses les plus obscures de ce monde. Désormais, quitte à passer pour un fou, j'en suis devenu admiratif... Admiratif d'une telle puissance, pourtant dans le silence, et surtout d'un tel honneur, pour une telle horreur. Mon temps est compté, et mes heures se comptent probablement sur les doigts de la main.
Apprends moi à disparaître en un claquement de doigts ! Apprends moi à tuer espoirs à tour de bras ! Apprends moi à mettre un terme aux souffrances d'innocents... Apprends moi à vivre de ma mort ! Apprends moi à apprécier la nuit ! Apprends moi les secrets les plus sombres de ce monde ! Apprends moi à mourir honorablement ! Apprends moi tout... Je veux partir le savoir aux lèvres, pas les questions aux lèvres... Je veux partir sûr de moi... Je veux partir avant elle...
Mais dis moi, peux-tu me faire une faveur, une seule? Oh que je t'en serais reconnaissant ! Cette faveur, c'est l'angoisse de tout un sujet, de tout un cauchemars... Mais dis moi, tu pourras faire ça pour moi? Cette faveur, c'est simplement que tu me promettes qu'à mon départ, tout ceux qui ont attisé mon admiration, ma curiosité, mon bonheur, mon amour, mon espoir, ne serait-ce qu'un instant dans mon existence, puisse en recevoir une vie des plus honorable, car je refuse de voir de braves gens perdre autant que moi j'ai perdu en un si court moment qu'est la vie. Donc, je t'en pris, écoutes moi, et accomplis cette seule prière de mon esprit en ton nom... Et en mon nom...
Bien cordialement,
L'Homme, le Sage, et l'Idiot de tout un monde


Dernière édition par Faucheur le Dim 16 Aoû - 16:02, édité 1 fois
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Dim 9 Fév - 0:28
C'est bon, j'arrête tout. J'arrête tout ce chaos. J'abandonne. Je n'arrive plus à avancer. C'est un véritable supplice, une marche de la honte, de l'horreur, des enfers. J'ai donné corps et âme pour veiller sur une vie qui n'est même pas la mienne, tel une rose écarlate au reflet de la lune. Et cette vie, je la vois gâchée. Gâchée par l'usure du temps, par l'erreur d'un temps, par la peur qui l'entend, par la fin qui l'attend. J'ai voulu être bon, une fois, dans ma vie. J'ai voulu voir ce que ça m'offrirait de m'offrir aux autres, et c'est avec déception et amertume que je constate le résultat. La bonté ne marche que dans un sens. C'est un don, que dis-je, un sacrifice qui fait honneur à son destinataire, qui pourtant jamais, ne connaitra la valeur de ce qui lui a été offert des mains d'un autre. Et aujourd'hui, à travers un regard avide, j'ai vu des larmes que j'ai séché, une blessure que j'avais guéris, une peur que j'avais vaincu... Suis-je bête... Il en est loin ! Si loin... Je m'étais fondé un rêve et j'ai cru bon d'y croire. Mais aujourd'hui, il n'en est rien. Aujourd'hui, les mêmes larmes que ces jours passés ont coulé, ces mêmes larmes qui me fendent le coeur comme ces jours passés... Et aujourd'hui, force est de constater, que même dans la mort et le désespoir, la vie demeure. C'est aujourd'hui que je vois cette partie de mon âme, pourtant éteinte depuis si longtemps, qui éclaire bon nombre de mes pensées, soudainement. J'ai espéré que cette partie de moi soit morte. J'ai espéré mourir ce jour là, et je me suis vu mourir, pour au final, rien. Au final, tout ce que j'ai toujours espéré, c'est de mourir jusqu'à la dernière lueur de mon âme, que mon coeur se consume sous la haine et la douleur, que mon regard devienne livide, que mes mots se vident comme mes pensées... J'ai toujours voulu tout arrêter, mais même en espérant, aujourd'hui, je vois l'usure du temps qui m'a rongé, mais qui n'a rongé que ma conscience et mon ignorance, laissant béante une plaie éternelle qui marque mon âme depuis ces jours là, et rien y fera. C'est le prix à payer. Le prix pour avoir aimé, le prix pour encore aimer, pour avoir blessé, pour s'être blessé, pour avoir rêvé, espéré et admiré... C'est le prix à payer, que j'ai accepté. Et de mes yeux, j'ai vu les enfers. J'ai vu la vie et la mort s'entrelacer, et c'était terrifiant, tant c'était magnifique. J'ai vu ce que je n'aurais jamais du connaitre, et depuis ce jour j'ai compris, que tout ce que je vivrais, tout ce que j'espèrerais, tout ce que je désirerais, s'éteindra sous mes yeux, sous mon seul regard, impuissant, brisé, usé... Aujourd'hui, je n'ai plus de rêve, plus de désir, plus de peur, plus de bonheur, plus de surprise, plus de crainte, plus de haine, plus de pitié, et tout ce qui me reste, c'est le seul plaisir qui m'a toujours été fatal : L'amour.
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Mer 26 Fév - 14:58
Aujourd'hui, j'me fais bien baiser
Sans vraiment avoir l'droit de protester
Aujourd'hui, mon honneur est lésé
Sans vraiment avoir l'droit de douter
Sur toutes les crasses, les coups bas
Qu'on m'inflige, qu'on m'distribue
J'veux plus que ça passe, descendre en bas
Qu'on m'dirige, qu'on m'mène dans l'abus

Mais ça c'est pas une vie
Je suis pas là et je ris encore moins
On m'ôte mes envies
On guide ma vie, comme si j'étais témoin
Alors qu'ils ont aucun honneur, aucun savoir
Y'a pas besoin d'être à l'heure, et de bien voir
Pour être au courant de cette connerie
Dans laquelle jamais je ne souris

Faut qu'ça fasse plaisir aux autres
Toujours et encore pour les sourires
D'idiots qui dans leur vie se vautrent
Et attendent vos clowneries pour rire

Aujourd'hui c'est la guerre
T'as décidé de ne rien faire
Alors que moi j'te tends la main
Mais alors tu peux crever demain
Crois moi que j'vais bien rire
Quand tu vas gentiment m'dire
Que la vie mène qu'à mourir
J'vais bien y prendre du plaisir
à te voir sauvagement souffrir
Pour tout c'que tu m'as fait subir

J'vais te rendre l'appareil
Pour des douleurs sans pareil
Que j'ai subit, que j'ai supporté
Pour ces souffrances apportées

Ah ouais t'as bien profité
Que moi j'étais arrêté
Que t'avais un couteau sous mon menton
Et maintenant, vu que j'hausse bien le ton
Tu joues les anges et les martyrs
Alors que c'est à balles réelles que tu tires
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Sam 29 Fév - 1:07
Et puis au final, si c'était pas qu'une question de bien ou de mal, si le fait d'aller mal n'ait jamais existé, si au fond, nous allons tous, et c'est tout. Si les limites de nos pensées étaient justement les limites de notre propre monde, et qu'au final la liberté d'une vie et le bonheur véritable ne se trouvaient pas dans un bien idéalisé mais dans la tenue des choses en elles-mêmes, quelles qu'elles soient. Et si au final, aller mal c'était se confronter seulement à des limites que nous devrions jamais rencontrer que seulement dans nos propres rêves. Et si l'infini n'était pas justement définis sous nos yeux, par nos yeux, partout, dans la vision d'un monde unique et tellement complexe pour chacun que la valeur même des mots ne peut en définir une grande majorité qu'on a préféré taire sous des croyances et des déductions bancales alors que la réponse c'est nous-mêmes, alors que tout ne s'explique que par le fait qu'il existe sous nos yeux. Je dis pas qu'il faut croire tout ce que l'on voit, mais que tout ce que l'on voit, on le comprend, et que c'est en réfléchissant trop, qu'on finit par se perdre, et que par la simple définition de ses propres ressentis nous pouvons tout expliquer d'une traite.
Et si au final le mensonge c'était simplement nos vérités fondamentales, et si au final la vérité ce n'était qu'une base de mots imprécis qui au final nous donne un rendu tordu de la réalité. Que ce soit pour tout ou pour rien, à la fin on se rend compte que ça a toujours été lié, par des choses qu'on ne peut expliquer, jamais de pourquoi, mais que du comment, et toujours du comment, faisant en sorte de nous bloquer sur des acquis qui au final ne sont que des illusions d'une réalité qui est tout autre, beaucoup plus libre, beaucoup plus vraie.
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Sam 29 Fév - 1:26
Le jour, la nuit, des craintes et des peurs, et puis des pleurs. Une même chanson que la simplicité d'une âme meurtrie chantonne à tout va dans les tortures quotidiennes d'une réalité qui les a brisé et qui les ronge peu à peu. Le silence de nos blessés en disent long sur le silence de nos bourreaux, qui ont violé et tué la dignité d'innombrables innocents, d'innombrables âmes perdues dans l'immensité étouffante d'un monde étrange et incompréhensible. La douleur d'un coeur en peine ne se définit plus par les larmes mais par les mots dans cette obscure réalité, basée sur un mensonge. Et c'est ici et là que tout se perd, dans des rêves, des reproches et des remords, comme si tout n'était que parole, comme si les actes étaient dérisoires. On pourrait croire au début de la fin, mais au final ce n'est que le début d'une fin, d'une énième fin, qui un jour ou l'autre cèdera sa place à d'autres illusions plus froides encore. En assommant systématiquement les idées on endort les pensées qui se meurtrissent entre elles dans une arène bondée d'espoir et noyée dans un torrent de désespoir interminable. La douleur s'est arrêté là, ou ici, plus personne ne sait. Elle est partout maintenant. Elle hante nos rêves, nos pensées, nos paroles, nos craintes et nos espérances sans jamais s'en extirper. La douleur est maîtresse de la peur, des craintes, des cauchemars et de tout autre maux qui nous obstinent constamment. La vraie fin, elle, sera silencieuse, et sans douleur... Oui, sans douleur. Car ceux qui ont tout, auront perdu le rien qui les rendait tout, faisant s'effondrer tout un monde sans que personne n'en voit le bout du nez, sans que personne n'en soit alerté. Le monde s'éteindra à petit feu, derrière les lumières, tapis dans l'ombre, prêt à asservir chaque âme, chaque esprit, pour le tuer dans la plus grande des indifférences qui soit : L'oubli. Oui, l'oubli qui nous fait tant rêver. Ce même qui nous a ôté nos valeurs, nos principes, au profits d'idéaux ternis et pourrissant au creux de notre main, dont les partisans se vantent sans même savoir l'expliquer, jusqu'au jour où il viendra à bout de tout le monde. Et, quand ce jour se présentera, quand tout le monde aura oublié, l'espoir se taira, la volonté s'effacera, le bonheur fuira, les sourires avec, et notre humanité aujourd'hui prônée par tous sera plus que bafouée cette fois, elle sera assassinée.
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Mar 14 Avr - 14:54
J'écris encore, au nom de ces beaux jours, de ces belles paroles, de ces nombreuses espérances, au nom de ce qui s'accomplira peut-être un jour. Et puis toi, avec tes airs innocents, à te proclamer victime de ce monde malsain, pourquoi mens-tu? Pourquoi travesties-tu ton esprit à touts genres de bassesses? Pourquoi te réduis-tu à ce que tu dénigres? Montre toi, affecte la lumière des étoiles avec ton ombre, et montre toi. Montre nous qu'est-ce qui peut dénigrer ce monde sans y avoir contribué. Toi, qui inlassablement, impitoyablement, a blessé, déchiré, et peut-être même achevé corps et âmes dans ton seul intérêt. Tu as bâti ce monde, tu l'as aimé, tu l'as chérie, et maintenant, lâchement tu le dénigres comme un enfant non voulu, alors qu'il relève autant de ta responsabilité qu'à n'importe qui. Désormais, chaque jour est sombre, chaque heure est obscure, chaque minute est ténébreuse, et chaque seconde est assassine. Et nos mémoires, en Grandes Faucheuses, nous tendent la main vers le désespoir, nous promettant gloire et honneur, là où tout n'est que désolation. Et toi, en Grande Idiote, tu lui as pris la main, dans ton inconscience des plus folles, dans un élan de folie, qui devait être mienne, tu as commis l'irréparable pour ton âme, et pour la mienne.
J'ai peur, je suis terrorisé, je suis horrifié. Encore une fois, la nuit étoilée m'a porté dans les ténèbres de mon désespoirs, et de simple rêverie, cette nuit est devenue cauchemar. Je me suis réveillé en sursaut. Il fait encore nuit noire. Aucun bruit, aucun son, mis appart ma respiration haletante. La fraicheur de la nuit mêlée à la chaleur de ma terreur me paralysent, et en un frisson, je ressens toute l'horreur de cette nuit terrifiante me parcourir non pas mon enveloppe charnelle mais la silhouette faibli de mon âme, frémissant alors tel un chaton encore trempé. Tremblotant comme un enfant, je sors de ma chambre, m'avançant dans l'obscurité. Le silence fait frémir mes pensées. Et, l'obscurité de mes propres idées finit par m'en rendre fou, d'une folie noire et aveugle, qui ronge mon âme sans aucune limite, dévorant toute la pureté de mon esprit dans un désespoir vorace. Je m'avance dans les couloirs, d'une marche macabre. Tout me semble vide. Vide d'essence, vide de sens. M'enfonçant toujours plus dans les ténèbres, je remarque une teinte écarlate sur mes vêtements. Je lève mes mains au niveau de ma taille, mettant en évidence le sang qui en découle. Au compte goutte, d'une floraison morbide de plaies au creux de mes mains, je vois, je ressens cette liqueur écarlate s'extirper de mon corps, en même lieu que la pureté de mon âme. Tressaillant à l'entrée des Enfers, après avoir vu tant de sang sur mes pauvres mains, mes yeux scintille à l'arrivée d'une pensée. Elle était là, sous mes yeux emplies de mes humeurs, contemplant le ridicule de ma posture inhumaine. Je n'avais même plus honte, je n'attendais qu'un instant de pais, qu'un instant de bonheur, un éclairci dans cette nuit infernale, avant d'être engloutis par les ténèbres, et cet instant, c'était maintenant.
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Lun 4 Mai - 1:56
La nuit, les âmes s'élèvent dans une ascension sans fin vers les ténèbres. La beauté des étoiles fait souvent hésiter les coeurs les plus amplis d'espoir, tandis que ça convainc les rêveurs de minuit. Mais tous se résignent à s'éteindre sous le même feu, sous ce même silence, sous ce même étendard. Il n'y a plus folie, ni même peur, il n'y a qu'espoir et désespoir, engendrant amour, tristesse, douleur, et fin. Endors toi mon ange, je veillerais sur toi, à tout jamais. Non pas en levant ma lame à la gorge de ceux qui voudront t'arracher les ailes, mais en me l'enfonçant au coeur. La douleur me donnera la force de leur barrer la route, d'encaisser leurs coups, d'arrêter la marche funèbre de la Faucheuse un instant. Mais, ce qui, au final fera que je tienne encore aujourd'hui, c'est la douceur de tes plumes mon ange. Oui. La douceur de tes plumes effleurant ma joue humide, pendant que tu me promets tout les mérites et la gloire d'un dieu, de ton dieu, et je ne te croirais pas, car je sais. Je connais ton passé, ton histoire. Je sais pourquoi ils en veulent à tes ailes, à ta beauté rayonnante. Tu leur a tous promis l'éternité et l'infini, comme à moi. Ils t'ont tous cru, sauf moi. Ils ont tous cru à une trahison, sauf moi. Car moi je sais. Je sais ce qui te hante mon ange. Je connais sur le bout des doigts l'histoire de chacune des plumes qui parsèment tes ailes aux airs si innocents... Et pourtant... Pleines de sang. Je sais que tu leur as impitoyablement brisé le coeur, l'âme. Tu leur as ôté l'espoir des mains. Mais, ce ne sont que de vulgaires enfants, malgré leurs apparences, sauf moi. Il y a une chose dont je ne connaitrais jamais la vérité, et c'est bien pourquoi. Pourquoi tu me cherchais moi mon ange. Pourquoi tu cherchais à trouver un homme avec un coeur tel que le mien, dénué de toute forme d'espoir. Pourquoi en as-tu besoin? Je ne le saurais jamais. Et pourtant, je me tuerais à m'acharner à savoir inlassablement, car je sais que ça en vaut la peine, car si tu en as jugé ainsi, je peux être certain que la vérité doit être d'une force inimaginable.
J'ai voulu lutter, me battre pour toi, et j'ai vu que tu en souffrais. J'ai voulu te défendre, te cacher, et j'ai vu que ça t'effrayais. Au début, j'ai cru que tu étais perdu. C'est ce que tu m'as toujours dit mon ange, et c'est probablement ce que tu me diras toujours. Mais je sais très bien que tu ne l'es pas. Tu connais mieux ton chemin que moi. Tu m'as toujours cherché. Pourquoi? Aucune idée, mais tu me cherchais. Et maintenant que tu m'as trouvé, tu patientes. Je sais que tu attends quelque chose de moi, je ne sais pas quoi, mais je sais que j'en approche d'un pas chaque nuit. J'y ai perdu mon sang, mais pas la raison. J'y ai perdu l'espoir, mais pas le coeur. J'y ai perdu la vie, mais pas l'amour.
Mon ange, laisse moi effleurer tes ailes encore une fois, que je puisse encore admirer et ressentir ce pourquoi je suis devenu le monstre que je suis. Montre moi pourquoi je dois m'ouvrir aux ténèbres. Montre moi la voie mon ange, et offre moi la force d'y arriver. Je le ferais pour toi, pour un jour te voir te lever, te dresser face à moi et m'envelopper dans l'immensité de douleur recouvrant chacune de tes plumes. Chaque plume, qui à elle seule, contient le fardeau de l'humanité entière, sauf le mien. Prends mon sang, mon coeur, mon âme, mon espoir. Prends moi tout. Fais de moi ce démon que j'avais caché. Arrache moi à mon mensonge, à mon âme, à ma vie, et offre moi la vérité mon ange. Je veux me voir. Je veux savoir comment redevenir le monstre que j'étais, et pourquoi je le suis devenu. Je veux revenir. Je veux te sauver mon ange.
Je sais que ça me coutera tout. Je sais que je le regretterai. Mais, ça en vaudra la peine, car je sais que tu me sauveras de moi-même, en me permettant de m'y confronter. Je me tuerai pour toi mon ange. Je tuerai cette face de mon âme qui ronge mes nuits et mes rêves. Oui. Je veux le remplacer par toi mon ange. Je veux que tu deviennes une partie de mon être. Je sais que tu ne m'as pas choisis par hasard, et je te fais la promesse de t'offrir la vie à travers mon corps et mon âme. Je te dédie ma chaire, ma volonté, ma pensée, mes rêves et bien plus. Je me confie à toi. Tâche d'honorer ta cause, si j'en suis digne...
Puis, allongeons nous dans l'herbe, pour contempler la nuit étoilée. Oui, cette même nuit où tu m'as scarifié l'âme. Je veux que tu te souviennes de cette nuit, où je t'ai tendu ma vie, et où tu l'as rejeté si étrangement. Je ne savais plus qui j'étais, pourquoi je l'étais. Je savais tout juste que je ne pouvais pas encore me lever pour toi mon ange.

Je te le promets mon ange, je déploierai mes ailes cadenassées pour me dresser contre ceux qui en veulent à tes plumes divines. Je sais que je suis ce démon, mais j'utiliserai toujours cette force ténébreuse pour lutter pour toi, et seulement pour toi mon ange. Car sans lumière, les ténèbres n'ont pas lieu d'être, et il est de mon devoir de préserver l'innocence et la pureté de ton âme au prix de ma vie, et de mon sang. Je n'ai aucun mérite à te réclamer après tout. J'ai le devoir de protéger la beauté de l'âme humaine. J'ai le devoir de sauver l'espoir de l'Homme. J'ai le devoir de résister face à la noirceur du désespoir, coûte que coûte. Car peu importe le prix de mes efforts, je sais que tu vaux bien plus que cela m'a couté. Car l'innocence, la pureté, les rêves heureux, les folies blanches et tes plumes dignes des plus fins joyaux sont d'une valeur dont mon imagination ne pourrait illustrer un brin de la réalité.
Je me battrais inlassablement pour toi mon ange, pour ton sourire, pour ta volonté. Je lutterais pour ta beauté et ta bonté. Je survivrais tant que tu seras là pour me tendre la main dès que je chute. Je sais que tu m'attends encore. Je sais que tu m'en veux encore. Mais je veux encore croire à ton espoir. Je sais qu'il n'est pas encore vain. Je sais que je peux vivre si je peux encore me blottir dans la chaleur de tes plumes mon ange. Je suis tombé des milliers de fois, et je me relèverai s'il le faut. Je me relèverai car il le faut. Je ne peux me résigner à sombrer dans ma propre chute tant que la lueur hasardeuse de ta vie bercera mes pensées.
Laisse moi mourir de toi, laisse moi souffrir de toi, laisse moi pleurer de toi, laisse moi hurler de toi, laisse moi espérer de toi, laisse moi rêver de toi mon ange, laisse moi vivre de toi mon ange. Je veux encore enlacer tes ailes chaleureuses contre ma chaire meurtrie. Je veux encore tâcher tes plumes de mon sang pendant que tu tâcheras mon corps de tes griffes. Je veux encore perdre la vie pour faire gloire à ta passion divine.
Je ne sais plus si ma raison s'est éteinte. Mais à vrai dire, peu importe. Ma raison est tant que ma pensée demeure. Et ma pensée demeure, tant que ton image survit en mon âme.
Ne pleures plus. Ne pleures plus toutes les larmes de ce monde, mon ange. Je te les volerais. Ne pleures plus de tout le désespoir que les Hommes t'ont causé mon ange. Je n'ai certes pas de plume pour les sécher, mais je me suis engagé à pleurer chaque vie, chaque âme innocente, qui a périt sous la terreur et le désespoir. Je me suis engagé à souffrir pour chaque coup que tu prendras. Je me suis engagé à être ton démon, ton protecteur, ton Satan.
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Lettres d'Or - Page 4 Empty Re: Lettres d'Or

Dim 5 Juil - 0:13
Mon âme se consume. Je sens mon sang brûler au plus profond de moi même, cette liqueur rouge qui coule de source à la vie mais qui se savoure comme la mort. Je la sens s'échapper de mon corps, fuyante et silencieuse. Mon âme, désespérément, tente elle aussi de s'échapper par cette crevasse marquant ma vie. Mais, désespérément, elle s'y heurte encore une fois, paralysée par les heures les plus sombres de mon existence. Elle s'assied à côté de mon coeur, toujours en silence. Tout deux en peine, ils contemplent le chaos de ma vie à travers le regard vide et impuissant de mes yeux.
Le voile de la nuit s'est abattu sur moi, comme une obscurité éternelle enveloppent mon avenir dans un drap écarlate fait de mon propre sang. J'y contemple les étoiles, rêvassant toujours d'une vie meilleure, d'un espoir meilleur. J'y vois scintiller tout ces astres stellaires qui inlassablement illuminent la voûte céleste dans ses heures les plus sombres, tandis que moi, innocent, insignifiant, je constate la maigreur de ma plume qui s'effondre sous le poids de mes remords.  Je vois tout un monde être anéantit. Un monde que j'avais bâti de mon ancre, de mon sang. Disparaissant. Déjà oublié de tous. J'étais le dernier d'une longue lignée dont je suis le seul protagoniste. La peur s'en est allée, accompagnée de l'espoir et de la passion qui m'animaient.
Je suis désormais seul dans mon apocalypse, avec comme seules compagnes ma main vêtue de sa plume meurtrie. J'aurais cru ne jamais le voir de mes yeux. Mais pourtant, sous mon regard fade, se déroulait l'impossible pour moi. A l'ancre de mes veines, j'inscrivais machinalement les mots les plus douloureux que j'eusse vu de mon existence. Sans passion, sans motivation, j'écrivais encore inlassablement. Et puis j'ai compris.
Mon sang s'écoulait immanquablement sur ma feuille, et malgré la douleur, je poursuivais ma route, impassible. Les lignes se dessinaient telles de magnifiques horreurs sous mes yeux. J'y voyais le récit d'un démon, d'une âme meurtrie éternellement. J'y voyais les rêves d'un enfant perdu et apeuré. J'y voyais le sourire incertain du mensonge s'adressant à l'espoir. J'y voyais le récit de mon âme.
Allongé dans mon drap écarlate, je pensais, je rêvais de jours heureux. Je riais de moi-même, niais et faussement heureux. J'ai toujours connu l'issu de cette sombre calomnie qui bâtissait silencieusement mon histoire, et pourtant j'ai fermé les yeux. J'ai espéré un mauvais rêve, une folie de ma plume. Et, paisiblement, le temps dans sa douce robe de néant saisit ma main et me guida vers mon plus grand doute, ma plus grande peur. Le temps défilait entre souvenirs et rêves, et plus je m'en approchais, plus je savais. C'était là, sous mon nez, depuis toujours.
J'ai mentis. Toujours mentis. Sur moi, à tout le monde, à moi. J'ai mentis sur mon avenir, sur ma passion, sur mes rêves, sur mes peurs. J'ai mentis sur mon existence. Mais je savais. Au fond de moi je réalisais quotidiennement à quel point j'étais pitoyable. Je réalisais à quel point je me voilais la face, dans un élan toujours vain d'espoir presque maladif.
Chaque nuit était plus obscure. Chaque soir était plus interminable. Chaque journée était plus insignifiante. Chaque seconde était plus éternelle.
Il a suffit d'un instant, d'un battement de cil, pour que ce mensonge s'effondre sous mes yeux. Malgré le fait que j'ai toujours su, ce n'est qu'aujourd'hui que je me comprends.

Milles douceurs de minuit
Mon âme et mon coeur te fuient
Toi, sombre reflet de ma vie
De mon malheur tu survis

Dans un ultime désespoir
J'attends la venue du soir
Pour élucider ce secret
Pourtant écrit à la craie
Sur la peau meurtrie de mon âme
A l'aide de ces mots infâmes

Je connaissais la vérité
Mais je l'avais tant évité
Vers l'infini mes yeux se lèvent
Face à la courbure d'un rêve
J'élucide ce désarroi
Qui n'est finalement que moi.

J'entends encore mes hurlements s'étouffer dans mes pensées, dans le silence. Personne ne m'entend, ni me voit. Je n'existe pas aux yeux de personne sous le véritable reflet de mon âme. Je ne me reconnais plus, je ne sais absolument plus rien. La seule chose qui persiste est ce profond désarroi au creux des plaies de mon âme. Je suis devenu le démon que je fuyais, et pourtant, j'y entrevois une forme de fierté étrange. Mon âme étouffe, mon coeur suffoque, mon corps se meurt, mais moi je souris. Je profite encore malgré la douleur, malgré les reproches, malgré les remords. Je persiste à me battre contre cette douleur qui vient pourtant de moi-même. Je suis conscient du chaos que je suis en train d'établir, mais peu m'importe. Je suis moi. Je suis heureux de mon malheur bien plus que le pire de mes ennemis. Je suis heureux d'être moi-même et non cette pâle copie qui m'illustre quotidiennement.
Après tant de temps, après tant d'espoir, après tant de secrets, après tant de mensonges, je suis là. Je sais désormais ce que personne ne saura jamais. Je me suis probablement tué une énième fois. J'ai probablement anéantis mon coeur une énième fois. J'ai probablement scarifié mon âme une énième fois. Mais j'y suis parvenu contre mon propre gré. J'ai lutté, j'ai tant essayé de rester dans cette ignorance si rassurante, malgré la réponse qui se tenait sous mes yeux insignifiants.
Je ne souhaite à personne de le découvrir. Je ne souhaite à personne d'y croire. Je ne souhaite à personne de le savoir. Je ne souhaite à personne d'exister comme j'existe. Je ne souhaite à personne de vivre heureux d'une telle souffrance. Je ne souhaite à personne de comprendre tout cela. Je ne souhaite qu'entendre le son apaisant de la mélodie. Cette si douce mélodie qui berce mes cauchemars, qui perce mon coeur et qui blesse mon âme. Je me jouis de l'entendre chaque jour faire écho sur mes tympans. Elle est si douce, si obscure, si envoûtante, si profonde, elle est comparable à la lame de la lugubre faux pâlie du Faucheur.


Dernière édition par Faucheur le Dim 19 Juil - 21:40, édité 4 fois (Raison : Conjugaison)

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Lettres d'Or - Page 4 Empty Nuit et jour.

Jeu 6 Aoû - 14:02
Nuit et jour, je vois la mort bercer mes pensées. Les ténèbres ont consumé mon âme et la lumière a aveuglé mon coeur. J'ai été battu, meurtri, torturé, détruit au plus profond de moi-même. Je ne suis plus qu'un dessin d'enfant rangé dans un coin de la vie. Ni chagrin ni peur. Seule place libre celle de la douleur sans résistance. Je ne suis plus moi-même, je suis disparu, mort. Il n'y a de place nulle part pour les âmes comme les miennes. Je suis condamné à errer dans la souffrance et l'oublie avec comme seule compagne ma plume bordée de mon sang.
J'ai été abandonné à mon sort, abandonné à ma sentence, abandonné à être mon bourreau. Je dois payer. Payer pour le mal que l'on m'a fait subir sans retour. Payer pour les espoirs que j'ai donné à mes assassins. Payer pour le sourire que je leur ai adressé quand ils avaient dague en mains. Payer pour avoir été humain.
Heureusement je ne le suis plus. Je suis devenu une ombre, un esprit divagant dans les méandres de ce monde dans un silence morbide. J'accompagne les victimes et les innocents à l'échafaud, le même où à coulé le sang de mon âme.
Chaque fois l'histoire se répète. Je vois cet idiot souriant courir dans les bras d'un démon inhumain, et je me vois impuissant face à ça. Je vois les jours défiler, l'amour filer le long du fleuve de la vie. Et puis l'enfer se dévoile à ce pauvre imbécile. Avertis, je savais cet instant inéluctable, et pourtant chaque fois cette scène me ramène à la vie pour pouvoir m'anéantir une fois de plus.
Chaque fois j'ai cru à un cauchemars. Chaque fois j'ai cru que l'idiot que je suis changerai. Mais au final, je ne vis plus qu'à travers la souffrance que je subis.
Lors de ma course au bonheur je suis devenu malgré moi l'incarnation du malheur, du vide, du néant. Je suis devenu le Faucheur.

J'ai tant essayé de me sauver de moi-même en vain. J'ai essayé la haine, la peur, l'espoir et puis le déni, mais rien y fait. Tout revient toujours à son cours naturel. Une âme vide et morose perdue au beau milieu de nulle part avec comme seul sentiment la mort.
Derrière ce visage vide, derrière ces expressions monotones, derrière ce regard mort, derrière ces soupirs las est assis un enfant. Un enfant scarifié au plus profond de sa chaire. Chaque jour il a imploré le monde que le supplice qu'il lui est infligé cesse. Mais le supplice lui était infligé par lui-même.
Il regardais à travers les yeux livides du Faucheur une vie qu'il n'a jamais voulu sienne. Il voit la mort, le désespoir, l'oubli, la haine, le mensonge, la lâcheté. Il voit l'enfer teinté de rose et tout ce qu'il a à dire, c'est "Pardon."
Cet enfant a toujours aimé et chérit le peu qu'il possédait. Il a toujours donné corps et âme au nom d'une cause qui lui paraissait juste. Il a toujours versé son sang pour ce qui lui tenait à coeur. Mais chaque soir il était abandonné par tout en ce quoi il espérait. Chaque soir il se couche, blessé, laissé pour mort. Chaque nuit il rêve de tout un monde qui s'effondre. Un monde innocent, insignifiant, mais pourtant tout ce qui constituait son histoire. Et chaque matin il doit rebâtir un monde, connaissant inlassablement son destin. Et pourtant, il aime bâtir ces mondes, il aime y vivre, y exister. Et pourtant tout disparaît si vite. D'un battement de cil sa vie est réduite en poussière chaque jour et il ne peut rien y faire.
Il aurait voulu haïr ceux qui ont détruit son monde. Il aurait voulu les combattre, se venger. Il aurait voulu que ça change. Mais il a pitié d'eux. Il a pitié de ses bourreaux, qui chaque soir viennent pour lui.
Mais aujourd'hui, tout a soudainement changé.
Hier, il n'a pas bâtit son monde. Hier, il n'a pas versé son sang pour quelqu'un d'autre. Hier, il ne s'est battu pour aucune cause. Hier, il a observé le monde. Hier, il a découvert un ange au beau milieu de la nuit. Cet ange était blessé. Du sang ruisselait, scintillant, le long de ses ailes, et malgré cela, il lui souriait. Genoux à terre, cet ange lui a adressé un simple regard, qui a réduit toute sa vie à une simple erreur. Et aujourd'hui, il a décidé de la corriger.


Dernière édition par Faucheur le Jeu 6 Aoû - 21:21, édité 1 fois (Raison : Ortho obviously)
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Lettres d'Or - Page 4 Empty Re: Lettres d'Or

Mer 12 Aoû - 11:17
Fin. Retour à la case départ.
Les jours s'enchaînent, l'ancre coule, le sang aussi. J'ai probablement perdu. Plus de carte à jouer, juste de la patience. L'anxiété. Silence. L'ultime défaite.
Mon combat devient lunaire. Mes pensées se perdent, mon espoir aussi. Je ne vois plus que l'obscurité, attendant désespérément un brin de lumière. Et pourtant, tout reste sombre. Tout, sauf cet éclat.
Elle est là, dans un coin de ma tête. Jours vides, nuits agitées. Elle rythme mes pas et mes lettres. Âme brisée, pensées dissipées.
Le temps s'est inlassablement écoulé, à une vitesse fulgurante, terrorisante. Et, d'un battement de cil, quatorze mois se sont envolés. Ma vie aussi. Tout.
Pour la première fois depuis ces quatorze mois, j'ai peur. Peur que l'histoire se répète. Peur de redevenir un démon. Les souvenirs se sont créés depuis, mais seuls ceux qui viennent d'avant ces quatorze mois persistent à la force du temps. Ces moments me paraissent éternellement éloignés et pourtant si proche de mon âme à la fois. Tout ça me torture. Littéralement.
Plus les jours s'écoulaient, plus l'assassinat que j'avais provoqué m'assassinait. Tout devenait de plus en plus fade. Ma plume a tressailli et s'est endormis, sans éloges à faire ni à déesse, ni à souffrances. Ma pensée a pâlis silencieusement, plongeant mon âme dans les méandres de mes regrets. Seule.
Le monde ne s'est pas arrêté de tourner, et pourtant ma raison elle, a cessé de tourner rond. J'ai perdu peu à peu toute forme de lucidité. Je devenais littéralement fou. Mais je ne le montrais à personne. Chose facile quand j'ai toujours semblé mort de l'intérieur. Je nageais dans une épaisse brume de désespoir.
Je ne croyais plus. En personne. Ni en moi. Ma vision du monde se troublait. Je suis devenu méfiant et aigris.

Et puis....
Puis...
Toi.

Oui, toi. En une poignée de jours. J'ai eu le droit à trois jours pour voir ton ancre couler un instant à mon nom. Et en l'espace de trois jours, tout à changé. Tout. Et puis plus de réponse.
Heure après heure, jour après jour. J'ai espéré une réponse, un phrase, un mot. Je m'en suis torturé l'esprit. Et je me suis rappelé ce jour où je t'ai abandonné. Et je me suis rappelé que ça devait être mon tour. Après tout, être condamné aux souffrances que j'ai causé, ne serait-ce pas le minimum que je puisse offrir à une âme que j'ai blessé lâchement? Qu'importe. Si je dois en souffrir, j'en souffrirais. Et j'en souffre déjà. Et plus cette souffrance s'imprègne, plus je prends conscience de l'horreur que j'ai causé. Plus le temps s'écoule plus je prends conscience des larmes que j'ai fait couler. Et à cet instant, j'aurai préféré disparaître à tout jamais de ce monde. M'éloigner de toi, car je ne voulais pas que ça recommence. J'ai eu peur de moi-même.
Puis j'ai réalisé que je ne pouvais pas faire ça. Je ne peux pas à nouveau t'abandonner aussi lâchement, simplement par peur. J'ai déjà beaucoup trop fait. Et je dois au moins tenter de réparer tout le mal que j'ai causé. D'essuyer des larmes qui ont certes probablement séché. Mais peu m'importe, aujourd'hui il ne me reste plus que toi.
Bien évidemment, il serait beaucoup trop ambitieux de croire que ces mots frôleront un jour la prunelle scintillante de tes yeux. Et ce serait tout aussi ambitieux de croire que seulement ces quelques mots puissent réussir à rétablir l'ordre des choses. Et pourtant, je l'espère plus que tout au monde.

Si je dois passer le restant de ma vie à écouler autant d'ancre chaque jour pour toi, sans que tu ne veuilles jamais le voir, je le ferais.
Si je dois continuer à décrire mes peurs et mes faiblesses à mes risques et périls pour te montrer que j'ai réalisé l'ampleur de mes erreurs, je le ferais.
Si je dois perdre le peu de raison qu'il me reste pour hurler en quelques lignes mon désespoir pour toi, je le ferais.
Si je dois attendre le cinq mars prochain pour que le miracle se produise à nouveau, je le ferais.
Si je dois souffrir au point du déchirement pour espérer un jour revivre le bonheur que tu m'as apporté, je le ferais.
Comme je te le répétais avec tant de cynisme : Impossible n'est pas et ne sera jamais dans mon vocabulaire.


Dernière édition par Faucheur le Mer 12 Aoû - 11:24, édité 1 fois (Raison : mot oublié isse)
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Mer 19 Aoû - 9:10
Le soleil se lève. Fleuves écarlates. Tout perd de son sens, de son goût. La douleur devient habitude. Les habitudes deviennent délivrances. Mon coeur et mon âme se livrent guerre et tempête. La paix, poignardée, gît dans mes larmes, sans vie.
Cauchemars.
Des visions d'horreur peuplent mes pensées. Des noms défilent, des cicatrices s'enflamment. Mes yeux pâlissent jour après jour. Ils deviennent brume, aveuglés par le désespoir. Cette même brume livide qui ronge mon âme en peine.
Descente aux enfers.
Mon coeur haletant dépérit de sa propre passion qui le consume. En deuil, il se recueillit sur ma tombe. L'ambiance est morose. Il dépose roses et proses, tel deux espèces en symbiose, n'étant que fusion charnelle et impérieuse. Mais plus rien ne demeure.
Le silence.
Les cries se sont éteints. Les pleurs se sont étouffés. La respiration s'est endormis. Ni rire ni soupire ne demeure. Même la peur s'est tue. L'ombre plane au-dessus des limbes.Les roses ont fané. La brume se dissipe et mes yeux deviennent cristaux.
L'éternité.
Une brise glaciale déchire ma peau meurtrie. Elle m'arrache à mes songes, et me plonge dans un torrent d'humeurs silencieuses. Mes souvenirs sont scarifiés. Les flammes se sont étouffées dans mes idées polaires.
La fin.
Achève moi par ton amour, s'il te plait.
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