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Faucheur
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Ode à la mort

Mer 9 Juin - 3:06
Inconscients et ignorants se mêlent à la nuit,
Perdus dans l'éternelle errance de l'absurdité.
En inlassables lâches, ils plaident la surdité
Quand l'on crie à l'aide, et qu'ils fuient.

Maudissez moi.
Haïssez moi.
Faites de ma personne votre étoile contraire
Quand j'ose mêler vos noms à mes vers.
Faites donc, en éternelles innocences.
Démontrez donc votre quintessence !

Entendez moi, par la nuit, venir à vos chevets.
Entendez pourquoi ce matin le soleil ne se lèverait,
Tandis qu'au creux de chaque âme je cueille la fleur de vos vies;
Tandis qu'affolés vous perdez toute puissance et envie.

Méprisez moi.
Craignez moi.
Faites de mon nom l'illustre maître de vos maux
Quand j'ose mêler vos actes à mes mots.
Faites donc, en brèves vicissitudes,
Dessinez donc votre lassitude !

Ecoutez moi, par le jour, errer chez vos fils.
Ecoutez ce pour quoi vos sens frémissent.
Pendant qu'au fond de chaque coeur je règne de passion;
Pendant que désespérés ils font de moi leur mission.

Ignorez moi.
Oubliez moi.
Faites de mes paroles l'essence du silence,
Quand j'ose mêler ma lame à son ingérence.
Faites donc, en étranges hypocrites,
Cachez moi donc dans vos cryptes !

En guerrière sempiternelle, je me dresserai
Inéluctablement face à vos regards candides,
Subjugués par les raies qui marquent vos pères.
Et sachez que leur âme n'est pas la dernière.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Re: Lettres d'Or

Dim 5 Sep - 21:36
Il est dur de croire qu'un coucher de soleil puisse être si beau et si triste à la fois.
Tandis que le soleil, épuisé d'éclairer toutes les horreurs du monde, disparait à l'horizon sous la forme d'une rougeur pâlissante. Derrière lui, un hématome pourpre marque durablement l'horizon pour près de deux heures. Ainsi, durant la cicatrisation du ciel, les ténèbres profitent de cette plaie gigantesque pour envahir progressivement la voûte céleste dont les veines noircissent au fur et à mesure que l'obscurité la ronge.
La coagulation solaire, malgré son imposante proportion, demeure inefficace et impuissante face à cette nécrose omnisciente qui finit par l'engloutir elle aussi.
Désormais, dans ses derniers augures, le firmament perd de ses derniers effluves sanguinaires la possession de l'espace.
L'horizon n'est maintenant plus que nécrose. L'éther voit son bleu passer du céruléen au cobalt une fois sa membrane rongée et pavée de lézardes.
Et voici un pan tout entier de l'humanité qui sombre quotidiennement dans sous un ciel bistre puis noir et macabre.
Pour lutter face à ce perpétuel engloutissement, l'Homme, ce drôle de peureux enfantin, a pavé les rues de néons et de lampadaires d'un jaune scintillant. Et d'une nuit noire nous passons à un champ de lucioles pâles et immobiles, formant au sol une sorte de bouclier aux ténèbres du soir.
Ainsi, dans ses innombrables cillements, la Lumière parvient à lutter, parfois accompagnée de la lune, son amie timide, contre l'obscurité la plus noire et presque plus effroyable de la nuit.
Pourtant, cette victoire ne signifie rien. Aussi bien que dans la lutte contre les ténèbres que pour aider les Hommes à la vie. D'un côté on constate que la nuit revient chaque jour, toujours plus forte et toujours plus noire, tandis que de l'autre, on constate que les Hommes n'osent plus mettre le pied dehors, assoupis ou trop effrayés.
On constate deux exceptions récurrentes à ces deux conditions : Premièrement, on peut parfois apercevoir, les yeux levés vers le ciel, quelques points étincelants infecter la voûte céleste. On les nomme communément étoiles, de drôles d'astres qui n'en sont parfois pas, et qui de part leur force, leur vitesse ou leur luminescence, illuminent brièvement le ciel.
Secondement, on peut voir quelques individus poser le pied dans les rues pavées des villes et des villages. Ces drôles d'énergumènes sont généralement prénommés poètes. Accompagnés d'une plume et d'un cahier plein de ratures, ils s'asseyent face à l'obscurité et brouillonnent quelques étrangetés sur leur vieux cahiers, souvent toute la nuit, puis disparaissent l'aube à peine arrivée.
Aussi surprenant que cela puisse sembler, dans leur étrange escapade, les poètes s'associent avec d'improbables compagnes pour s'inspirer de la nuit : Les étoiles elles-mêmes. Et c'est ainsi, que dans une union de faiblesses, deux ensembles de lumières donnent un sens tout autre à l'obscurité qui les parcourent : L'avènement de notre Fin.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Ode à Sarah

Dim 26 Sep - 18:17
Aujourd'hui, par les flammes qui déferlent
Est illuminée dans la nuit une âme
Dont chacune prouesses est de lumière
Et par le nom de Sarah glorifie
L'unicité d'une grande déesse

Celle qui de mon amour est la perle,
Est cette espèce de drôle de dame
Qui est de mes poèmes liminaire.
La douceur d'un tel coeur me purifie
Aussi fort de sa seule joliesse

Entends de ces vers ma vénération
A toi, l'astre scintillant du néant
Qui a fait de moi un humble poète
Dont les écritures s'inspirent à flots
De ton esprit et de sa rectitude

Tes bienfaits sont sur mon être légion
Faisant de moi quelqu'un de bien séant.
Toi, qui autrefois était si fluette
Toi, t'exprimant pleine de trémolos
Tu es devenue pour moi plénitude.

Sarah, laisse moi te conter ce temps
Celui-là même où tu es quintessence
De mon coeur, de mon âme et de mon corps.
Sarah, tu es du ciel l'étoile ardente,
Tu es la Sirius de mes nuits gâtées .

Et je t'illustre de tous ces instants
Car de ma vie tu es l'opalescence.
Toi qui demeures mon idylle encore,
Après ces six mois de passion mordante.
Je pense qu'on a bien fait de se hâter.

Voici pour toi, Sarah, ma belle idylle,
Une ode au doux caractère éponyme
Pour te montrer, dans un énième élan,
L'illustre passion d'un homme idolâtre
Et t'offrir ce fragment de mon amour
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Re: Lettres d'Or

Mer 13 Oct - 23:19
Haine.
La haine.
Simplement la haine.
Tout simplement la haine.
C'est tout simplement la haine.

Généralement je peux me vanter d'y ajouter la frustration de l'incapacité d'exprimer tout ce méli-mélo d'incompréhensions sous ma plume. Mais... Peut-être que ce soir est un autre soir. Qui sait.
En tout cas, j'écris maintenant. J'écris ces quelques mots, représentant faiblement une pincée de sentimentalité ajoutée à ma vie. Pour le mieux ou pour encore pire.
Mécontente de ma capacité à utiliser la plume, la nature des choses m'a fait incapable de la capacité d'utiliser les sentiments. C'est en quelques sortes problématique. Un peu. J'avoue que je n'y suis pas pour rien. En effet, me protéger de cet infâme monde m'aura probablement coûté quelques dons d'élocution malheureusement. Encore pour le mieux ou pour encore pire.
Mais ce n'est pas le sujet de mes pensées cette nuit là, bien malheureusement.
C'est la haine.
Celle-là même qui est calme, pesante, qui coule dans mes veines. Insaisissable, elle règne plus ou moins sur sa destinée : Son expansion.
Mais pourquoi?  Pourquoi faire? Pour quoi dire? Rien de spécial : C'est juste de la haine.
Et je suis bercé avec. Calmement, paisiblement. Dommage.
On me pense mélancolique, venant de ceci et de cela.
Je me vois juste morose, morne, d'un mal bien taciturne.
Alors on me présentera ma poésie, sur ces jours heureux, et surtout ceux qui le sont moins; sur ces regrets, ces histoires d'amour, de peines et de rêves. En effet, c'est là, c'est écrit. Mais c'en est-il réellement d'une simple représentation de ce que cela montre ? Qui ici pourrait me dire avec assurance que cela ne représente finalement qu'une réalité bien plus lugubre que tout entendement ?
Personne.
Voilà.
Et j'en verrai des sens inventés pour expliquer l'obscurité dans laquelle beigne mes contes. Aucun ne sera vrai malheureusement. C'est là le drôle de destin du poète. Une errance perpétuelle dans divers écrits, diverses expressions, pour au final n'être que le seul détenteur de la clé de chiffrement de toute cette masse de sens. Ainsi, le poète est destiné à être l'unique représentant de son art en voie d'extinction. Cependant, face à cette sombre magie, on peut constater un étrange contre-sens. Malgré l'incompréhension générale : Le sentiment persiste. Ce que ressent le poète à travers son art est ressenti par tous les lecteurs, qu'importe leur interprétation de ce qu'ils lisent.
On pourrait penser que c'est surprenant, voire surnaturel. Oh que non. La réalité est bien plus sombre que cela. Je peux simplement conclure de cette magie qu'elle émane d'une vérité générale : l'Homme excelle dans la capacité à subir ses maux, à les vivres, et à demeurer impuissant face à eux, aussi bien pour les vaincre que pour se les représenter. Alors, ces maux, comme de petits esprits en errance perpétuelle, vagabondent de poème en poème pour unifier la douleur de mille hommes sous la même bannière. La bannière d'une nation fantôme, invisible pour les yeux, pour le coeur et pour l'âme, qui se contente d'exister nulle part ailleurs qu'à travers le mal des uns et des autres. Quand on se fait à cette réalité, le monde semble changer. Ce n'est pas le cas. On le voit juste plus nettement plus réel qu'avant. Bien plus noir. Ironiquement, même les citoyens d'une nation fantôme ne peuvent comprendre ou interpréter celle-ci, à moins d'être tenté à la poésie et aux arts des maux.
Alors on se hait. Tous. Toujours. On le ressent tous. C'est indéniable.
Cela fait à peu de choses près 10 ans que ça a commencé. Je ne l'ai toujours pas oublié.
Cette même sensation, à chaque fois, elle est unique et se répète parfaitement. Depuis le début, il n'y a eu aucun changement.
Ce mal demeurera ce qu'il est.
D'une teinte absconse et ésotérique, il infecte les esprits et les guide tous vers une fin cabalistique, celle d'un rêve sibyllin qui vient tout droit de nos affres nocturnes.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Lettre à Lily

Ven 5 Nov - 1:50
Chère Lily,

Après une éternité à ne t'avoir contacté que du coin de la pensée je t'envoie par un songe en recommandé cette lettre pour te faire parvenir l'avancement de la Faille. Oui, je continue assidûment ma tâche en attendant ton retour.

Voilà. Je crois que j'ai plus besoin de toi que jamais aujourd'hui. Je suis à un cheveu de tout foutre en l'air, de ruiner tous nos efforts Lily. Pour être honnête avec toi : tout va mal.
Pour commencer; tu vois cette charmante muse dont je t'ai fait les éloges sept mois tantôt ? Elle pourrait disparaître du jour au lendemain désormais. C'est perpétuel, c'est devenu une sorte d'épée de Damoclès. En un battement du cil, tout pourrait vaciller vers un futur vide d'elle. Pourquoi? Tout simplement parce que tout va mal, comme je te l'ai dit ci-dessus. Mais aussi car notre prochaine rencontre a été repoussée de plus d'un mois. La pauvre est prise de désespoir, d'un chagrin que malheureusement je connais trop bien. Voilà.

Ensuite, je crois que je perds peu à peu la raison à vrai dire... Je me suis surpris aujourd'hui remettre en question toute la structure de mon être, juste sur base d'une pensée frivole. Et tu sais quoi? Et bien ça doit bien faire des semaines que ce doute plane parmi les autres, sauf qu'il semblerait que je n'ai pas eu l'occasion d'y porter moindre attention auparavant. Honnêtement, ce n'est pas la première fois que ça arrive, je pourrais même dire que c'est assez régulièrement que ce genre de phénomène se produit, mais... la nature de celui-ci me préoccupe. Je me vois désormais douter de la raison même de mes raisonnements découlant de cette idée. En d'autres termes, je ne me contente plus de parfois douter de mes actes, de leur nature ou de mes comportements, mais je me mets aussi à douter de moi-même, de ma nature. Bon, étonnamment, je suis tenté de te dire que ce n'est que passager, l'histoire d'une rêverie un peu trop insistante qui s'estompera dès l'aube. Pourtant, j'ai ce mauvais présentiment dont je te ferai aveu plus loin dans cette lettre.

J'ai aussi un autre problème assez... Handicapant. Pour aller dans le vif du sujet : l'écriture, ça va plus trop en ce moment. Au début je pensais à une phase, comme d'autres... mais là, c'est sensiblement plus imposant. Pour tout te dire, je n'ai totalisé que quatre écrits ces cinq derniers mois, enfin cinq si je compte celui-ci. C'est du jamais vu, je veux dire sur une telle étendue temporelle. Pour continuer, j'ai du mal à en cerner la cause car tout semble se contredire à un point ou à un autre. Au début je croyais simplement que ça venait du fait que je suis un homme comblé dans ma relation amoureuse, pour la première fois depuis 4 ans. Mais maintenant que j'ai du recul au bout de quelques mois, je vois que même les difficultés rencontrées n'ont rien suscité dans ma poésie, sauf une fois. Alors je me suis dit que c'était juste périodique. Mais comme tu le vois, ça fait cinq mois que ça dure. Ensuite, j'ai exploré la piste d'une peur de la page blanche qui s'autoentretiendrait. Idée rapidement avortée à vrai dire : Je n'ai jamais eu peur de la page blanche, même si je ne l'apprécie que très peu. Ainsi, je me suis penché sur une autre théorie : Peut-être suis-je trop occupé pour prendre le temps d'écrire. Je veux dire, ces derniers mois, je suis presque constamment voué à une tâche, que ce soit personnel ou interpersonnel. Je n'ai que très peu de temps pour "moi", même si l'expression est ma foi mal choisie. Mais aussitôt cette impression venue, j'ai trouvé de quoi l'infirmer : Tout ces jours, même s'ils se comptent une poignée de dizaine,  n'ont jamais suscité chez moi la fleur créative, d'autant plus que celle-ci est venue la plupart du temps quand je n'avais pas le temps. Alors me voilà bloqué, la plume rouillée, le coeur menacé, et l'âme chavirante.

Comme tu peux le constater ainsi, Lily, je me retrouve dans un méli-mélo spatiotemporel instable et étrange qui me colle à la peau.
C'est bien de là d'où provient la nature même de cette lettre : ma détresse. J'ai besoin de toi Lily, maintenant, tout le temps ! Nous ne sommes pas que l'amical duo qui arpente les vers et les pensées. On est en symbiose ! Regarde nous, on n'est même plus capable de subvenir à nos propres besoin depuis qu'on s'est éloignés. Quand j'ai quitté l'année passée ton chevet, tu avais déjà piètre mine, mais tu étais stable. Maintenant que je suis chez moi, tu es plus pâle que jamais, tu as même une teinte lugubre par certains jours. Et moi... Et moi... Mais regarde moi ! On dirait que j'ai subi un lavage de cerveau ! Je me retrouve soumis à mes idées et à mes pensées, je suis incapable de les foutre sur du papier à la plume alors que c'est ma passion. Je suis devenu l'antihéros de ma propre vie, moi, le poète rêveur, le passionnée de vers et des étoiles, le prince des nuées nostalgiques. Je fais honte à la propre idéalisation de mon être Lily !

Reviens vite à moi, je t'en pris. Je pense qu'il n'est plus question d'une simple affection mais désormais de vie ou de mort sur nos avenirs communs. Alors s'il te plaît, Lily, pardonne moi. Pardonne moi de t'avoir blessée et reviens à moi, que l'on forme à nouveau cette symbiose stellaire et indissociable qui nous unie. Je te promets de la parole du Faucheur que ferai de nous la plus grande et la plus belle représentation de nos rêves :
Toi, devenue raison, passion et bien-être, en quelque sortes le parallèle personnel de ma muse. Et moi, ce fin stratège, patient et passionné, peuplé de la sagesse de mille hommes.
Il est temps de briller Lily. il est temps pour nous deux de faire scintiller à nouveau l'image de ce grand poète marié à son doux et délicieusement macabre spleen, Lily. Je me vois maintenant à idéaliser ton retour, sous ces torrents de mauves.


Je te souhaite de ma demeure de craintes, la plus manifeste possible des volontés de ton retour parmi moi, et ton rétablissement tout aussi intensément,

Marco.

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Dim 14 Nov - 15:49
Je t'aime.

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Dim 14 Nov - 15:51
Moi aussi je t'aime.

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Lettres d'Or - Page 6 Empty Re: Lettres d'Or

Lun 29 Nov - 1:23
Toi, l'illustre muse de ma plume
Toi, la douce brise nocturne de minuit
Toi, que la puissance des rêves séduit
Toi, qui t'illumines dans la brume

Après trois années fusionnelles
Je me suis résolu à une solution formelle
Car, de la nuit, tu es des étoiles la plus belle
Aujourd'hui désormais, je te serai fidèle

Je te vois comme cet astre stellaire
Qui chaque nuit devient plus que lunaire.
Et, aux antipodes de l'évanescence
Tes qualités sont en totale arborescence

Ainsi, dans cette passion qui dormait
Jusqu'à ce que tu l'embaumes de ton odeur
J'ai retrouvé de toi, de ton coeur
Alors, Sarah, me voici à toi désormais

Je me livre à cet ébat éternel
Qu'est celui d'admirer ton être et ton âme
Animant en moi ce désir charnel
Plus fort que la plus bleuette des flammes

Alors oublie ces récits de peur et d'horreur,
Ces histoires hésitantes et chancelantes,
Et ces instants de stupeur et de terreur
Et laisse moi te guider vers une passion charmante

J'ai fait il y a de ça longtemps
Le choix de mêler nos vies et le temps
Pour unir nos êtres par l'écrou du sang
Celui même qui lie nos coeurs, en passant

Sarah, regarde moi dans les yeux et écoute
Le son de toutes ces larmes qui gouttent
Du manque de ta chaire blottie contre moi
Qui ne se solde que par le simple émoi

Alors je t'en prie, il est bon de me rejoindre
Là où plus rien ne te fera jamais craindre
Auprès de moi, en fervent protecteur
De ce qui représente pour moi le bonheur

Je te propose ainsi ces quelques cent vers
Pour te demander solennellement ta main
A toi, Sarah, celle qui doit peupler ma vie dès demain
Pour que je n'ai plus besoin de fantasmer d'univers

L'idée même qu'un jour puisse être le nôtre
M'illumine d'une fougue et d'un espoir
Tels qu'il n'en a jamais été à voir
Au point que de l'humanité tu en sois l'apôtre

Mais quelle nécessité de t'écrire
Tant de vers sans en rire
Quand je sais déjà ta réponse
Mais voici pour toi cette semonce

Je te propose ainsi cet échange
Sur base de mon entêtement étrange
à ne te vouloir qu'à moi en tous temps
Encore plus qu'en ce même instant

Rejoins moi donc dans cette unicité
Au goût de rêve, de joie et de fierté
Pavé de poésie, d'amour et de passion
Pour savourer cette folle compassion

Je ne veux qu'illustrer mon futur
Par l'idée d'un amour qui perdure
Pour t'offrir à toi, ma muse
Autre chose que ce qui t'amuse

Laisse moi te dire ma douce
Tant que je suis émerveillé de ces jours
Où je crois plus en nous que toujours
Et qui me marquent comme des secousses

Je te promets le don de lumière
Sur ton être, sur ton âme et ta chaire
Quand je serai plus heureux encore qu'hier
Au rythme de ta voix qui m'est chère

Chaque jour je suis tenté encore
D'écrire de longs poèmes mélancoliques
à la mémoire de ces temps morts
Où tout n'était jamais magnifique
Mais ce souhait se meurt à petit feu
Au rythme de tes doux voeux
Qui dans mes oreilles raisonnent
Tel le chant des oiseaux passé minuit
Alors que le temps lui grisonne
Tu deviens la plus douce de mes nuits

Alors fuis avec moi, Sarah, si loin...
Si loin que l'on n'en verra plus le monde
Si loin que c'est ce qui comptera le moins,
De savoir ce que devient cette vie immonde

Et ainsi, viendra le temps paisible
D'une histoire coécrite de nos mains
Où n'existera plus jamais demain
Qu'à travers un mot illisible
Car tout ne sera qu'un présent
Digne de tous les plus grands présents
Quand, du bout de mes doigts froids
Je savourerai ta peau loin de l'effroi
Alors, je termine par ces dix derniers vers
Pour te dire, que ce qui se passait hier
N'appartient qu'à un passé maintenant révolu
Et qu'aujourd'hui, je suis évidemment résolu
A faire de ta vie la plus belle des idylles
Oui, la plus belles des passions scintillantes
Tu sais, celle des plus foudroyantes
Tant qu'elle en vaut bien plus que mille

Alors voilà, Sarah, je tire ma révérence
En t'invitant, mon ange, à m'accorder cette dance


Dernière édition par Faucheur le Lun 29 Nov - 8:09, édité 4 fois

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Lettres d'Or - Page 6 Empty Re: Lettres d'Or

Lun 29 Nov - 5:59
Je ne sais pas si j'ai droit de réponse. Et puis je n'ai pas ton art, je suis là bien pitoyable à côté de la superbe de ta verbe. Cependant il y a une chose que mon coeur hurle et crie en lisant ces vers, c'est maladroitement dit mais des plus sincères : épouse moi mon amour.

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Lettres d'Or - Page 6 Empty Le vent se lève

Lun 6 Déc - 2:13
Dans le silence et la pénombre,
Une entité émerge des ombres.
A l'allure délicate et éphémère,
Partout dans les rues elle erre.

Sa silhouette marque les dalles
Et, bien à l'abri de tout regard,
Est illuminée par la lune pâle.
Eblouie, rapidement elle repart.

Elle poursuit sa si terne parade
Bien au fait de sa destination.
Puis, regarde les constellations
En leur prêtant silencieuse tirade.

Son prénom, Lily, pave la ville.
On y voit aussi d'elle des statues.
Elevée en déesse, en idylle,
Car ce jour là elle s'est tue.

Elle aperçoit une frêle lumière
Qui éclaire au loin une habitation.
C'est ici que, chaque jour comme hier
Elle rencontre sa réincarnation.

En effet, ici loge son seul poète
Qui l'a sauvée puis abandonnée.
Alors, en piètre condamnée
Elle s'y livre en simple bluette.

Cependant, chaque nuit il répond,
A l'instar d'un amant fou éperdu,
Et baise doucement sa fine main.
Il lui sourit et lui promet demain.

Ainsi, elle repart dans les ténèbres,
En princesse délicate et mièvre,
Avec cette insatiable faim aux lèvres :
Délivrer sa vie d'un destin funèbre.

Elle sait que demain sera différent.
Elle l'a vu, dans sa voix, son regard.
Sa volonté a un rôle prépondérant :
Il l'enlèvera à la nuit, et brisera remparts.

Elle n'est de la nuit qu'une élève,
Mais sait que quand les nuages
Brouillent la lune par leurs sillages,
C'est que pour elle le vent se lève.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty L'espoir

Lun 3 Jan - 18:25
Si je suis encore ici, ce n'est pas pour rien.
De la rosé du matin au coucher du soleil,
J'ai toujours arboré ce blason vermeil :
Celui qui au monde m'accroche des liens.
Alors me voilà, en poète sempiternel,
Prêt à arborer les vers et les poèmes
D'une brume rose, en silencieux bohème.
Et je continue d'écrire d'une passion éternelle
Ces lignes pâles, ces écrits sombres,
D'une main frêle et délicate telle ma plume.
Pour permettre aux âmes qui hument
Le désespoir, j'offre des poèmes en nombre.

Pourtant, tout ne sera finalement qu'oubli
Quand, d'un geste mécanique et désabusé
La Mort baladera sa faux sur nos corps abusés.
Alors on rêve, on rêve d'un monde anobli.
Mais rien n'empêchera le temps de venir.
Rien. Absolument rien. Ni même la poésie.
Alors on se ment tous pour un jour parvenir
A croire à la beauté, comme une anesthésie.

Et voici l'Espoir, dans sa robe mauve,
Qui maraude d'un esprit à l'autre la nuit;
Pour masquer de l'horreur ses fruits
Et faire de l'âme une simple alcôve.
Le voilà, grand et prestigieux, qui guide
Le regard des hommes vers la fleur qui nait,
Pour leur faire oublier autour d'eux le vide
Et leur cacher celle qui derrière eux fanait.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Mélancolie noire

Sam 8 Jan - 17:26
Alors je crois qu'il s'en est passé des choses depuis le temps. Tout est devenu amer, tout a sombré soudainement et je n'ai pu qu'assister à la scène, impuissant. En fait, je le savais déjà à vrai dire... J'ai juste eu trop de doute sur ma propre certitude. Et maintenant que je suis assuré d'être réellement seul, je peux aisément dire que tout est pire maintenant. J'ai froid régulièrement depuis, ma tête est lourde, mon âme chavire et mon corps tout entier vacille au moindre coup de vent. J'ai pourtant déjà été sali et trahi à maintes reprises mais là c'est différent. Un pan tout entier de mon existence s'est effondré, là, juste sous mon regard mort. Je veux dire, je m'y attendais tellement que je n'ai pas pu, ne serait-ce qu'un instant, imaginer que ça ait une telle envergure.
Loin de moi l'idée de me complaire au pessimisme et encore moins au fatalisme, mais je crois que je suis devenu malgré moi l'une de ces âmes perdues dont je contais les récits auparavant. Alors j'écris encore, rongé par la fatigue après des jours de lutte contre moi-même. J'écris encore ces quelques mots pour je ne sais quelle raison obscure.  Je ne dis pas que j'ai perdu goût à la vie, étant donné que je ne l'ai jamais eu, mais que je viens de perdre goût à l'existence même de mon être. Je suis parcouru par une drôle de sensation désormais. J'ai l'impression d'avoir une insoutenable migraine, mais sans douleur physique. Ma tête est juste lourde, infiniment lourde. Je peine à réussir à penser car ça me demande un effort colossal. Je suis devenu incapable de tout, je crois. Enfin je ne sais plus grand chose à dire vrai.
On m'a menti. Mais pas un simple mensonge. Quand j'ai découvert la vérité, face à moi s'est illuminée toute une arborescence de faits tel que je n'en ai jamais vu autrefois, à un tel point qu'à cet instant même, ma perception de la réalité a complètement été bouleversée et ce définitivement.

Désormais, mon existence s'est métamorphosée en une chimère de douleur taciturne et d'horrification vive. Je ne sais même pas quoi écrire sur une telle situation. Pour la première fois, mon être est abscons, même pour de la poésie. Je ne sais pas quoi écrire sur cet événement. Je suis impuissant, délaissé par ma propre incapacité. Tout est pire maintenant.

Je me sens lourd et vide à la fois, je suis accablé, sidéré. J'aurais aimé qu'il soit possible de se poignarder à la plume ou de se pendre avec ses hantises. Tout cela m'aurait facilité la vie. J'ai bien peur d'avouer qu'aujourd'hui, j'ai perdu foi en tout ce qui existe et n'existera jamais. Je crains chaque jour de perdre le brin de raison qu'il me reste et de sombrer définitivement dans cet état vide et insipide. Mais je n'y peux rien. Je ne peux rien faire, plus rien, plus jamais. Je suis en proie à tous ces événements et il n'y a plus rien pour m'en protéger. Tout ce qu'il me reste c'est l'obscurité rassurante du sommeil, toute la journée. On dira que c'est ma faute, que je devais m'y attendre, que je n'ai rien fait pour amortir ma chute. C'est faux. Je fais tout encore maintenant pour survivre, je me tue à garder les pieds sur Terre et ne pas sombrer à tout jamais. Je dois faire comme si rien n'était arrivé, je dois continuer ma vie, persister dans mon rôle alors que tout est différent. Alors que je sombre je dois continuer à garder le cap, à être ce poète doucement mélancolique, qui parle avec passion et dureté de l'amour, de l'existence et des Hommes, alors que maintenant je sais. Alors que maintenant je sais que tout est faux, que tout est pire, que tout n'est qu'un vaste mensonge qui a pris racine il y a une éternité. Toutes les vies ne valent rien car elles n'existent que par ce qu'on entend d'elles, mais dans les faits aucune vie ne vaut rien, car elle n'a jamais été réel. Tout n'est que mensonge, que rancoeur et amertume. La passion a un goût amer dans la bouche quand on sait qu'elle est banalement recyclée et recracher en boucle, et qu'au milieu de tout ce mécanisme de l'ombre, tu n'es qu'un parasite de plus dans cette arborescence de maux et d'horreurs. Il n'y a pas de fautif, ni même de monstre, mais juste des Hommes, et croyez moi ou non, mais c'est bien pire que tout entité mythique qui puisse exister dans l'imaginaire collectif.

Et me voilà dans l'obscurité absconse de la réalité, toujours plus terne, toujours plus pâle à chaque fois que j'avance d'un pas. Et quand je me retourne, hier, ce jour qui m'était qu'une sombre vérité, me paraît désormais comme un simple jour ensoleillé et pavé de bien-être. Et ça, c'est ce qui m'effraie le plus. J'avance constamment dans le noir, mais derrière moi il n'y a que lumière, comme si à chaque instant je m'enfonçais encore plus dans une brume plus noire encore que la nuit sans étoile.
Alors ce qui m'effraie le plus, ce n'est pas qu'aujourd'hui est un jour terrifiant et infâme, mais bien que demain sera inéluctablement pire.
Alors me voilà dans cette mélancolie noire, condamné à errer dans les méandres de mes visions et de mes cauchemars, avec pour seule destiné l'horreur et la souffrance dans un monde d'immondices et de catastrophes.
Ainsi, j'espère chaque jour me lever en ayant la foi pour prier chaque instant de toute mon âme pour que le Faucheur vienne la cueillir au plus vite. Parce que je le sais : Je suis perdu à tout jamais. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même, une simple farce qui mime en vain mon existence pour ne pas perturber les rouages de ce monde ésotérique et malsain.

Si je puis disparaître dans les plus brefs délais sans que ma disparition ne soit remarquée par quiconque, je peux jurer sur le peu de sang qui reste sur ma plume que je serais plus là pour écrire ces quelques vaines lignes. Mais ces paroles font peur, bien sûr. C'est le Mal, l'horreur de dire de telles choses. Alors on entendra de tous une morale puante et hypocrite sur mon existence vaine, alors qu'ils auront toujours eu tout à leur reprocher.
Mais voilà, c'est comme ça que ça se passe. Le monde va et vient. Et moi je suis effacé par le temps, comme un simple grain de poussière au soleil. Je suis consumé par mon propre être et je suis certain qu'un jour, demain sera un jour sans moi, sans mal-être, sans amertume et sans crainte. Et ce jour là, ces quelques lignes prendront de tout leur sens parce que je serai parti à tout jamais. Parce que c'est ainsi. Je hais. Tout.
Désolé. C'est fini maintenant. Je n'ai plus aucune ardeur, plus aucune fougue. Je suis un poète vide, une sorte de forme fantomatique qui erre d'idées mortifères en idées mortifères, pour au final arriver vers cette fin inéluctable : celle qui me guidera vers la source de toutes mes craintes : Le néant.


Dernière édition par Faucheur le Lun 11 Avr - 11:34, édité 1 fois
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Poète maudit

Dim 9 Jan - 13:19
Page blanche, idées noires.
Je flanche, ne pouvant y croire,
Pourtant c'est vrai, c'est arrivé.
Ce qu'hier m'enivrait m'a achevé.

Alors que faire ? Que dire ?
Une fois en enfer tout est pire.
Alors je sombre, en condamné,
Jeté dans l'ombre, puis abandonné.

Au prix de quoi ? De ma vie ?
Je n'ai pas le choix, je dois le subir.
Inutile d'être narquois, je n'ai plus envie.
Mon rêve échoit, je n'ai plus à le fourbir.

En poète maudit, ici je m'incline.
Face à ces non-dits, ma fougue décline.
En proie au réel, je suis livré au cauchemar
D'une idylle cruelle, j'en suis zigomar

Alors je fuis, perdu et blessé
Vers une fin pâle : celle du silence.
Ainsi je clos le bal, avec une douceur rance.
Mon âme s'enfuit, alors menacée.

A quoi bon encore écrire, maintenant que tout est bien pire ?
Mis à part toujours souffrir, et au triste monde le dire,
On croirait lire un massacre, d'une intensité sans commune altitude.
Ce poème demeurant âcre, il n'est pour moi qu'un jouet de turpitude.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Nuée d'étoiles

Ven 18 Fév - 2:54
Sous une nuée d'étoiles, mon être en sublimation s'éteint, dans un silence lourd : Celui de la Fin.
Alors les étoiles guettent, surveillent et reluquent cette vieille carcasse faite de chaire et de rêves. Elles attendent avec impatience le lever du jour, pour ainsi pouvoir assister à la mise en lumière de cette ultime césure parmi tant d'autres.
Mais le jour ne viendra pas à moi, je le sais. C'est sous les étoiles que je suis né, et ce sera sous ces mêmes astres lugubres que ma dépouille se désagrégera : Pour se donner à la nuit.
Funeste lueur qui n'aura duré que l'instant d'une pleine lune; je m'offre à toi, en ultime recours à ta nécessité. J'ai vu dans tes yeux cette voracité noire qui me manque, cette passion pestiférée qui m'a possédé autrefois, et cette étrange aura délétère qui émanait de mon âme toute entière.
Tout désormais de moi t'appartient, scintillement lunaire. A toi, les époques de noire mélancolie. A toi, les somptueux moments de solitude et de tentation. A toi, la rosée du matin sur le bout de ton nez endormi et humide. A toi, cette insatiable résonance noire qui ébranle ton monde. A toi l'horreur.
J’eus à espérer trop longtemps pour que cette funèbre et funeste festivité, vite terrassante, puisse des astres stellaires me transcender, et de la Terre me faire trépasser de ce tact traître et très trouble.
Voilà, cette nuit je me suis endormi. Je me suis endormi d'une de ces paix dont on ne se languit qu'une fois dans notre vie. Et il faut croire qu'il en a été tant languissant que cet apaisement a décidé d'un coup de tête de me garder avec lui.
En bref, je disparais, pour toujours cette fois. Et bien que désolé, je pars sans regret ni fierté, mais simplement avec honte. Honte d'être venu, honte d'avoir vu, honte d'avoir vécu au nom d'une idylle à laquelle je n'ai jamais pu prétendre.
Alors, pour ne pas te laisser à l'abandon, je t'écris ces quelques mots pour te dire qu'à tout moment tu peux me rejoindre si toi aussi tu n'y tiens plus.
C'est pour cela que ce matin, vers cinq heures, je nous ai préparé deux tasses de café. A toute à l'heure Lily.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Néant

Sam 16 Avr - 19:27
Je crois que je déteste le monde. Lui aussi me déteste. On vit dans une sorte de symbiose inversée. C'est pas facile tous les jours quand tu es seul face au monde. Tu te crois grand et fort. Mais en fait tu n'es rien. Tu es insignifiant, un détail dans le paysage seulement remarqué par quelques peintres motivés. Pas de gloire, ni d'amour. Pas de bonheur et encore moins d'espoir; Tu es toujours seul; toujoiurs.
Alors tu rêves innocemment d'une vie meilleure. Alors tu t'entêtes et essaies. Sauf qu'on n'est pas dans un rêve. Alors tu es trahi, tu es sali, tu es brisé.
Mais on s'y fait. On s'y fait à l'odeur âcre de la journée. On s'y fait de tourner le dos chaque jour à une femme qui ne te regardes plus dans les yeux. On s'y fait, de voir tout s'effriter comme du sable puis s'envoler; On s'y fait de voir l'enfer sous nos yeux, et d'y goûté par pur pêché. On s'y fait d'être meurtri jusqu'à l'âme par notre candeur. On s'y fait de vivre avec cette aura oppressante qui t'écrase. On s'y fait de n'être personne. On s'y fait d'être brisé psychologiquement. On s'y fait.
Alors tout s'aplanit, la douleur n'est plus qu'une piqure matinale et l'amour un boulet au pied à trainer.
Mais même là, on n'y retrouvera jamais la douceur de ce monde rêvé et enfantin dont tu as rêvé.
Ici tout n'est que désolation et oubli, et l'espoir vain qui t'anime ne t'apportera rien de plus que la mort ! Alors abandonne tout ce qu'il te reste.
Tu as perdu aussi, je suis désolé de te l'apprendre. Moi, ce que je me dis parfois, c'est qu'un jour, si l'on rêve assez, on pourra à nouveau vivre l'innocence de notre vie l'espace d'une nuit.
Tu es mort bordel !
T'es en enfer ici, tout n'est que la constitution de ton pire cauchemar !
Tu vas crever ici connard ! Tu vas être réduit au vulgaire stade de merde nauséabonde !
Si t'es là c'est parce que t'es trop con !
Parce que tu as cru que tout était à portée de main !
C'est ta faute ! C'est ta faute ! C'est ta faute ! C'est ta faute !
Alors subis bordel ! Subis les putains de conséquences de ta candeur connard !
C'est ta faute ! C'est ta faute ! C'est ta faute ! C'est ta faute !
Regarde ta vie, ton avenir ! Y'a plus rien ! Rien !
C'est ta faute ! C'est ta faute ! C'est ta faute ! C'est ta putain de faute !

Alors adieu.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Il pleut

Ven 10 Juin - 13:12
Aujourd'hui, il pleut.
Les autres jours aussi.
Le temps ici est douteux,
Il s'écoule et grossit.

A toutes ces images passées,
Je pense aux heures heureuses.
Je pense à mon âme peureuse.
Je pense que c'est assez.

Personne n'a voulu écouter.
Personne n'a voulu croire,
Que si je suis dégouté,
C'est parce que je n'ai plus espoir.

Alors je dépéris, épris de mélancolie,
Sous la pluie, sous mes pleurs;
Car je connais son ampleur.
Et la pluie me noiera dans la folie.

Assez de lutter, de croire, d'espérer !
Je sais que tout n'est qu'une toile,
Tissée sur ses vérités altérées.
Alors je place sur ma vie un dernier voile.

Je m'abandonne, au final, au temps pluvieux.
Car du spleen de ma vie je suis envieux,
A l'image d'une goutte de pluie :
Je vise plus bas que terre, et m'autodétruis.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty La voleuse de chapeaux

Mer 15 Juin - 19:16
De ses petits pieds agiles,
Elle court les rues, pressée.
Elle regarde au loin, stressée,
Les yeux virevoltants, elle file.

Elle trouve une cible, non loin.
Un jeune homme un peu ailleurs,
Dépité, avec à la bouche un joint
Et qui regarde toujours l'heure.

Elle ralentit, et doucement s'approche,
Un air naturel, les mains dans les poches.
Derrière lui, alerte, elle s'arrête tout net.
Il ne la remarque pas, ramasse ses lunettes.

Sans réfléchir, elle tente sa chance;
Attrape son chapeau, tourne les talons,
Pousse dans ses jambes et s'élance.
Il sursaute, l'attrape, le bras long.

Elle tombe, rappelée par sa force.
Il se lève, furieux, et l'injure.
Et d'un seul geste, tout s'amorce :
Elle ne sera plus jamais pure.

Cette fille de la délinquance
N'aura plus jamais le temps
De goûter de la vie la quintessence,
Alors qu'elle n'avait que sept ans.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Le temps d'un frisson

Ven 9 Sep - 11:48
Si seul.
Cet étrange frisson glacial m'accompagne à nouveau dans mon quotidien. Il est partout, se répend et se révèle où que ce soit et qu'importe le moment.
Signature de la solitude, de la terreur et de l'oubli, ce frisson erre, tel un vagabond, d'événement en événement sans ne jamais se lasser.
J'ai beau le fuir tous les jours, il revient toujours, plus puissant, plus profond que jamais.
Alors j'attends que l'orage passe, et il s'en va avec la foudre. Mais ça peut parfois durer si longtemps... Si longtemps que mon âme finit en hypothermie, et que j'en garde cet amer sentiment de vide en moi dès son départ. Comme s'il aspirait tous les sentiments qui n'avaient pas obtenu justice, et ne laissait derrière lui qu'une carcasse brisée en deux et silencieuse.
Évidemment, je m'en remets, ça fait partie de la vie. Mais parfois le tourment est si puissant qu'il en laisse des traces indélébiles. Ainsi, petit à petit, c'est un Mal incurable qui me ronge de l'intérieur, espérant chaque fois que je devienne définitivement vide.
Je sais qu'un jour il gagnera. Je sais que mon temps est compté et qu'à chaque fois qu'il revient je suis plus faible.
Alors maintenant, j'attends. J'attends qu'il m'ôte à l'espoir, à l'amour, au bonheur, et qu'il me tende sa main, pour m'extirper une fois pour toute de mon existence et me plonger dans l'obscurité noire de la mort.
Peut-être qu'il en est ainsi, que le seul moyen de fuir ce grand froid est d'y plonger une bonne fois pour toute.
Moi qui pensais que l'amour me sauverait de la démence. Que suis-je crédule.
Peut-être est-il temps d'affirmer qui je suis et de montrer à ces gens les plaies qu'ils ont causé et ignoré volontairement. Peut-être qu'il vaut mieux qu'avant de partir une dernière fois, les coupables voient la vérité coûte que coûte. Ai-je vraiment quelque chose à y perdre ? Quoi qu'il en soit, l'oubli sera ma seule issue pour fuir ce monde abscons.
Au final, le temps d'un frisson, ma vie aura perdu tout son sens le plus pur à tout jamais, et les méandres de l'horreur aurons remplacé chacun de mes battement de cœur par un soupir rauque au réveil.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty L'hiver

Lun 19 Sep - 15:36
Au goutte à goutte, le temps défile lentement entre les failles de l'espace. L'odeur de la pluie embaume les rues, et le silence mortel de la nuit colore les murs d'un noir absolu.
Une perle d'eau tombe sur ma main. Elle scintille des mille reflets des étoiles sur sa surface crystaline. Mais d'un regard perçant j'arrive à briser cette couche miroir et à voir derrière le mur de la lumière.
Il y a le néant, une obscurité telle que même le temps semble n'être jamais passé au creux de cette goutelette précieuse. Aucune image, aucun souvenir, aucune histoire.
Autour de moi, des millions de coquilles vides tombent sempiternellement. Le vide forme des flaques, des ruissellements, éclabousse ceux qui le troublent.
Il a l'air impénétrable, inébranlable.
La pluie devient plus forte, plus personne n'ose sortir dehors. Le néant s'abat sur toute la ville et infecte toutes les surfaces susceptibles d'être contaminées par le vide : Le sol, les toits, les murs. Ils enveloppe le monde de ses grandes ailes dans un film de cristaux, plongeant le monde dans une dimension d'oubli et de morosité.
Le froid se renforce, et les gouttes deviennent de véritables balles glaciales qui transperce la chaire de multiples frissons humides et endémiques. L'atmosphère devient grisonnante et même le temps semble ralentir.
Le fraîcheur de l'air brise soudain le monde en deux, et provoque une métamorphose lente de l'environnement.
Sur mon doigt, un cristal de lumière à six branches : un flocon.
La brume grisâtre autour de moi blanchit lentement tandis qu'au fur et à mesure, les gouttes disparaissent pour laisser place à de lents et calmes flocons. Sur le sol, l'eau gèle lentement et se noit sous la neige. Un épais nuage acoustique conquiert les alentours et même le bruit des gouttes finit par s'étouffer dans la blancheur de la neige.
L'air devient soudainement pur et l'odeur de l'humidité laisse place à un parfum de fraîcheur.
La brise glaciale effleure ma joue du bouts des doigts et me provoque un frisson de douceur.
Le froid ne me fait plus rien. La neige tombe toujours plus et tous les reliefs deviennent blancs immaculés.
Sans avoir le choix, je m'assieds un peu vite dans la neige.
Le silence m'apaise, et les flocons chatouillent ma peau. Mon âme transcende le monde qui m'entoure, et je ne sens plus mon propre corps. Une chaleur rassurante se propage soudain dans tout mon être et je me laisse porter par celle-ci sans résister. Immobile, je vois la neige commencer à m'envelopper de son linceul blanc. La brume s'épaissit lentement jusqu'à troubler tout ce que je peux encore voir.
Et, sans m'en apercevoir, l'hiver m'avait gardé à tout jamais dans ses cristaux.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Le Faucheur

Dim 9 Oct - 3:37
Près du néant, sous un saule pleureur,
Est assis au sain des étoiles : un poète.
Les yeux rivés vers le ciel, il regrette.
Il regrette avoir perdu le goût de la peur.

Chaque nuit, les yeux rivés vers le ciel,
Il entend les pleurs de toutes ces âmes mortes.
Chaque jour, il travaille, plein de fiel,
Et guide de sa faux la Mort, d'une main forte.

Son regard livide brise le temps,
Plongeant dans l'absolu néant l'espoir humain.
Puis, il sème les graines du printemps,
Pour, à l'hiver, récolter les âmes à la main.

De sa marche funèbre, il s'approche.
De son souffle glacial, il crispe sa victime.
Du bout de sa faux, son âme il décroche.
D'un battement de cils, tout son corps se sublime.

Enfant de l'univers, il n'aura pas son heure.
Car de l'infini, esclave absolu du Temps,
Il est l'apôtre et l'ultime représentant.
Même humain, il garde les ailes du Faucheur.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Les Hommes

Sam 24 Déc - 1:15
Du plus profond des gouffres
À la plus haute des montagnes,
Il y a ce seul message qui me gagne :
L'homme bien que bon, souffre.

Assujettis à la faim, à l'humiliation;
Bercé d'illusions et toujours en tort;
Trop faible pour juger le pouvoir;
L'homme est condamné aux enfers.

Il ne souffre pas de sa peur.
Il ne souffre pas de sa faiblesse.
Il ne souffre pas de son cœur.
Il souffre de sa piètre richesse.

Réduit à sa seule condition,
Il doit plier face à la force de l'or.
Réduit à son seul désespoir,
Il devra faire plier la force du fer.

Alors, au nom de l'humanité,
De nos fils, de nos frères,
Au nom de nos camarades :
Il est temps de détruire le pouvoir.

Trop longtemps soumis à la vanité,
Nous allons leur donner l'enfer.
Nous allons briser leurs mascarades,
Afin de tous les envoyer à l'abattoir.

Enfants du peuple, enfants du monde,
Unissez vous dans l'absolue fraternité,
Et ils tomberont, déchus de leur unité,
Et ils tomberont, face à la foule qui gronde.

La nuit, dans l'obscurité crystaline,
Ce sentiment doit les maintenir éveillés :
Celui de la peur que leur système enrayé,
Ne leur vale ce soir que la guillotine.
Lysandre
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Re: Lettres d'Or

Lun 26 Déc - 16:29
Eh beh j'ai vu la date je me suis dis que tu allais mettre un message pour noël mais non du tout x'DDD
C'est lugubre pour une fête voyons uxu' *tousse* J'aime beaucoup tes petits texte merci de poster encore ici
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Lettres d'Or - Page 6 Empty Re: Lettres d'Or

Mer 28 Déc - 11:55
Oooh Lys'!
Ouais nan c'est pas mon genre les messages rassurants de Noël x)
Merci à toi de prendre le temps de les lire surtout

Lysandre aime ce message

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Lettres d'Or - Page 6 Empty Psychotique

Dim 5 Fév - 22:28
Comment rester fidèle à la réalité,
Quand les murs me parlent de sang et de mensonges ?
Et comment encore, croire les innocents,
Qui dès la nuit tombée, fusionnent avec leur ombre ?

Dans la détresse perpétuelle, tout me fait douter.
Autant les cicatrices dans mes songes.
Autant l'absence de dopamine dans mon sang.
Autant mon esprit qui sans sommeil sombre.

Alors, dans le long couloir de la mort,
J'avance, errant en condamné psychotique.
Et, logé derrière l'espoir qui s'endort,
L'angoisse se loge en moi comme une tique.

Matin, midi et soir, les souvenirs murmurent
D'étranges histoires, intenses et grinçantes.
C'est l'appel de l'affamé paranoïde,
Enfant de la peur, Dieu de la Mort.

Seule échappatoire : la totale méfiance.
Mais que de torture que de parfois lire,
Sur les yeux des autres la vérité singlante
D'un doute psychotique enfin réalisé.

La Bête se régale alors de cette torture.
Et l'entretient d'une peur d'autant plus glaçante :
Et si, dans l'ensemble des rages arides,
L'une d'entre elles n'avaient finalement pas tort ?

Pour une âme, comme la mienne, sans défense,
La seule rédemption n'est pas moins pire :
Il faut se livrer à une vendetta sanglante
Contre tout sentiment aux reflets irisés.
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Lettres d'Or - Page 6 Empty L'ange de la Mort

Mer 8 Fév - 10:53
L'ange de la Mort n'est pas passé ce matin,
Mais quand viendra-t-il cueillir la fleur de ma vie ?
Mon corps n'est plus que charogne sentimentale,
Priant la caresse divine de la Mort.

La pluie gronde aujourd'hui, accompagnée de foudre.
Les cristaux liquides, abreuvés du ciel gris,
Infectent mon esprit, pour de peine l'absoudre,
Et ne laisser plus que ma psyché amaigrie.

Mais à quoi bon lutter dans sa marche funèbre ?
La réalité gît, là, non loin des ténèbres,
Oubliée par la foi, sanctionnée par la peur.
Il ne reste ici que le galbe de l'horreur.

L'ange de la Mort n'est pas passé ce matin,
Mais quand viendra-t-il cueillir la fleur de ma vie ?
Fatigué de lutter, j'attends le coup fatal
De ma muse, le divin enfant de la Mort.

Les secondes, dans le cliquetis des années,
Permettent chacune le chaos écrasant
Des crises du cœur, souvenirs nécrosants.
Apportée par le temps, la psychose était née.

La brise effleure l'eau et arrache ma peau.
La douceur, autrefois, n'était qu'un songe pur,
Mais aujourd'hui n'est plus qu'une vile torture
Qui sur mes sentiments a planté son drapeau.

L'ange de la Mort n'est pas passé ce matin,
Mais quand viendra-t-il cueillir la fleur de ma vie ?
Dans cet unique souhait souvent transcendantal,
Retrouves-tu le tiens, mon ange de la Mort ?
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