Lettres d'Or

Ainsi, bercé par la brise d'été
Je contemple la nuit, le coeur en paix
Comptant les étoiles que j'ai regretté
Et fais s'échapper un rire suspect

Et oui, mon bel astre lunaire
Je n'ai plus la vision si claire
Mais tu demeures bien la seule
Qui n'es jamais passée pour folle

Dans la voûte céleste
Tu te répands, en peste
Propageant ta beauté
Sans ne jamais rater

Tu me rends fou
Je deviens loup
Et toi tu ris
Je suis aigri

La peur
Je meurs
Plus rien
La fin

(Vous noterez que celui-ci est un remaniement du plus vieux texte que j'ai posté)


Une étoile filante laisse un flash de lumière derrière elle, avant d’exploser en marquant le ciel d'une aurore féérique .Un éclat de lumière dans la nuit, la même lueur qui me fait sourire, qui me fait rêver d'ébats et de folies. Cet aperçu qui disparaît, éphémère, replonge mes yeux pâles dans l'obscurité teintée de lumière. Poussière d'étoile ou simple songe, deux réponses me plongeant dans la géhenne, impuissant face à sa grandeur divine.Seul son sourire a illuminé la nuit : comment pourrais-je le remarquer sans craindre l'aube charnelle? Plus breve d'un battement de cil, elle s'en est allé plus vite que l'éclat ténébreux dont elle a scarifié la voûte céleste. Plus un son, plus une couleur autre que le néant. Son départ a marqué le contour de mes prunelles d'iris étincelants de mille et une couleurs : Toutes celles qui parsèment son coeur. Et, parmi ces étoiles cabotines, j'y trouve un peu de toi, un peu de ta splendeur, mais je sais que seule la nuit t'est semblable, ma reine.

Le coeur empli de désespoir
J'ai cru ne plus jamais te voir
Toi, innocente fleur de lys
Portant le parfum des abysses

Tu ne me vois plus en poète
Ni porteur d'amour passionné
Mais je n'ai pas changé ma quête
Tu restes source d'amour né

Toi qui me prends pour inconnu
Je t'ai avoué secrets à nu
Sauf un seul qui t'a échappé
Mis à part si tu m'as dupé

Et j'admire encore tes beaux yeux
Qui pour toi paraissent banals
Qui pour moi paraissent d'un feu
Me berçant d'un amour cordial

J'aurais aimé t'offrir ma vie
J'aurais dû combler tes envies
Mais ce jour là j'ai tout gâché
Et depuis je n'ai pas lâché
Ton prénom du bout de mes lèvres
Que je prononce d'un ton mièbre

Entends de ces mots mon appel
A mettre fin à mes supplices
Que seule toi connais, ma belle
Et rends moi ce regard complice
Que tu avais la veille au soir
Quand je t'ai demandé à voir
Ces étranges écrits à lire
Sans jamais aux autres le dire.

Et dans une douce brise d'automne
En voyant tes prunelles scintiller
Il demeure une chose qui m'étonne :
Le fait que mon coeur puisse encor vriller

Ainsi, mes pensées deviennent lunaires
Et toi tu demeures, tel un paradoxe
La seule hantise qui endort mes nerfs
De la nuit tu deviens mon équinoxe

Et j'ai rage et j'ai passion... et je ris
Chronophage, incarnation, ahuri
Et j'ai peur et j'ai tourments... et je pleurs
Radoteur, apaisement, profondeur

Puis je m'amuse de tes yeux noisette
A y lire tout ce qui s'y reflète
Et, croyant enfin découvrir ton âme
Je n'y vois qu'une nitescence infâme

C'est en rencontrant ton si doux regard
Croyant avoir affaire avec un ange
Que je me suis trompé à ton égard
Manquant de si loin toutes mes louanges

Ô toi, grande reine de mes pensées
Toi qui connais si bien mon passé
Dis moi pourquoi tu ne veux point rester
Dis moi pourquoi tu veux tout arrêter

J'ai perdu mon temps, ma foi, mon espoir
En priant si fort mon coeur chaque soir
Qu'un jour je serais bien accompagné
Par celle qui par la douleur m'a soigné

Mais malheureusement tout n'est qu'un rêve
C'est peut-être pour toi que je me lève
C'est peut-être pour toi que je me bats
Mais pour moi tu ne viendras pas si bas
Te recueillir à mon âme perdue
Y cueillir la fleur de mon coeur pendu

Il fut un temps où je ne perdais pas
Les jours défilaient, j'étais un vainqueur
Mais en fait je m'enfonçais pas à pas
Dans la plus horrible peine de coeur
Qui devint maîtresse de mon malheur
Me ramenant dans mes plus sombres heures

Je n'aurais pas pensé finir comme ça
Ecrivant sans plus d'espoir ces poèmes
Croyant trouver solution au problème
Mais vite de moi le temps se lassa
Laissant aux méandres de mes pensées
La liberté d'anéantir mon âme
Ainsi, espérances ont été chassées
Au profit de tant de visions infâmes

Nuit et jour je pense, seul, abandonné,
A tout ce que l'on a pu me donner
Nuit et jour je pense, mort, désintégré
A ce qu'on m'a volé contre mon gré

On me hante, je deviens parano
Ici et là, je vois tout ces prénoms
Qui un à un me rendent leur anneau
Et je me vois encore dire non
A tous ce chaos, à tous ce carnage
Remonter le temps, réécrir les pages

Et maintenant je me vois bien à terre
A bout de ces deux années en Enfer
Et je n'ose donc plus imaginer
Ce qui a causé cette longue chute
Mais il est inutile que je lutte
Au nom de tant d'espoirs qui sont morts nés

Une, deux, puis cinq longues catastrophes
Qui sont toutes dessinées dans mes strophes
Un été rouge, un automne de sang
Deux pincements au coeur puis une rose
Et ces plaies je ne peux plus vivre sans
Sans l'un de ces cinq éléments j'explose

Je redeviens ce pauvre vagabond
Gorgé de paroles vides de sens
Et je pars en exile pour de bon
Après avoir tenté deux fois ma chance
Face à deux de mes étoiles contraires
Comprenant que je ne saurais plus plaire

Je redeviens cette douce errance
Gorgé de paroles pourtant frappantes
Désormais sans âme ni sans aucun coeur
C'est aujourd'hui que j'étouffe mes pleurs
Je deviens l'incarnation de mes peurs

Malgré moi, je demeure être Faucheur.

Tu es mon flocon d'été, tu es ma fleur d'hiver
Je ne veux m'arrêter de t'offrir tous ces vers
Au nom de ta beauté au nom de ta puissance
Et je me sens flotter dans cette mer de chance
Quand je te vois sourire et briller dans les cieux
Toi qui me donnes à lire l'espoir entre les lignes
De ton grand empire je veux devenir Dieu
Mais quel vœu est pire que de voler ces signes
Qui après tant de jours me garde la folie
D'aimer cette douleur de ne pas être aimé
Mais je regarde l'heure et je peux me blâmer
D'avoir depuis toujours eu l'air d'être sali
Je ne peux arrêter de rêver de tes yeux
Je ne veux rien rater de ton regard heureux
Tu surplombes la nuit juste pour me border
Telle une étoile bleue tu me brûles de glace
Et ainsi tu me nuis sans ne jamais m'aider
Mon cœur devient sableux quand de moi tu te lasses
Mais il est éternel, rien que pour t'adorer
Je contemple le ciel, car tu l'as tant doré

La voûte céleste s'illumine toujours
Et oui même le jour, tant que toi tu y restes
Et si ce jour funeste est encore aussi lourd
Que tout mes rêves autour, alors je le conteste
Car de tout mon vivant je ne peux accepter
Qu'une telle asphyxie vienne à bout de mon âme
Sans porter par le vent un message crypté
Et que dans l'hypoxie celui-ci me condamne
Or il est évident que ça reste impossible
Même en étant perdant je reste impassible
Sauf si de ta paume tu effleures mes joues
Alors tu m'embaumes comme si j'étais bijou
Et pourtant ne suis rien comparé à ton cœur
Qui devient aérien même si je me meurs

Et puis voilà mon heure, en prince des ténèbres
Je ne peux qu'effacer mes derniers souvenirs
Te laissant seule fleur plus douce qu'illécèbres
Craintif de te lasser, je dois toujours venir
Répondre à tout tes mots, gratifier chaque instant
Pallier à tous tes maux, bravant l'espace-temps
Rien que pour voir ton nom je briserai le monde
Mais que faire sinon sans cette longueur d'onde?
Et puis voilà l'amour, en piètre âme brisée
Je n'ai plus que l'humour car je suis épuisé
De ne plus t'admirer, de ne plus profiter
Et je vais délirer juste pour éviter
Qu'un beau jour peut-être tu détruises mon cœur
Je ne suis plus maître même pas de mes peurs
N'oublie pas mon ange que je te suis dévouée
Et si je dois mourir je le ferais sans crainte
Je deviendrai archange et mon âme louée
Deviendra le soupir de ton amour à feindre
Et Un temps tu deviendras probablement déesse
Et seras sous les draps gardienne de richesses
Que je désirerai autant que ton visage
Puis sans aucun arrêt on vivra tous les âges
Et nous ferons pâlir à deux même éternel
Je noierais tes rires pour t'admirer ma belle

Je braverai la vie rien que pour ton honneur
Je serais ton envie pour te donner bonheur
Mais derrière ces mots tu dois me croire habile
Et pourtant c'est si faux que j'en parais débile
Si tu savais mon cœur tout ce que je veux dire
Mais que malgré l'envie je ne peux expliquer
Même dans la douleur je ne peux réussir
A raconter la vie sans toi compliquée
Que je subis toujours souffrant dans ma patience
Mais m'offrant tant d'espoir qu'un jour tu sois ma femme
Et rien que mon amour me suffit à la chance
En attendant de voir si j'use de ma lame
Tu sais ma princesse que seule toi m'animes
Que ce soit jour ou nuit ton nom raisonne en moi
Et ainsi, sans cesse, je te donne mes rimes
Pour pallier à l'ennui je t'offre mon émoi
Même si je sais pourtant que ça ne suffit pas
Ni à te conquérir ni à te rendre folle
Mais user de ce temps m'évite le trépas
Tu peux me médire je n'ai pas d'auréole
Et même dans les pleurs je continuerai tout
Et de ton petit cœur je serais son atout
La nuit tu me manques à m'en rendre malade
Mais je t'attends encore en écrivain vaincu
Et je deviens branque et puis je deviens fade
Du pouvoir de mon corps tu n'es pas convaincue
Du pouvoir de mes mots tu deviens la maîtresse
Du pouvoir de mes maux tu deviens leur altesse
Arrête ce supplice et délivre moi ma reine
Je veux être amant ou bien être mari
Même si en t'aimant je sais que je péris
Je veux être complice en abrégeant tes peines

Voici le silence, maître de cet endroit
Qui règne en seul dieu prêt à devenir Mort
Je m'abandonne à toi, dans l'espoir de le fuir
Car tu es mon bonheur et ma seule passion
A la beauté divine et incommensurable
Je n'ai qu'une chance : c'est de devenir roi
Contrôlant tous les cieux pendant que toi tu dors
J'hurlerais sur les toits que tu me fais languir
Je serais ton Faucheur et toi ma damnation
Tu seras héroïne et moi tant méprisable

Malheureux.
Mal heureux puis malheureux pour être exact.
Un mois ça passe vite quand on est seul aux cieux.
Bon honnêtement plus besoin de ces histoires de tact.
On en est là où on en est, c'est-à-dire nulle part.
Un mois d'errance pure et simple entre espoir et et désillusion.
Surement qu'aujourd'hui il est beaucoup trop tard.
Ne serait-ce que pour de simples allusions.
C'est beau l'amour oui. Même quand c'est une torture, c'est magnifique.
Simplement fou ou fou amoureux, qu'importe dans tout les cas c'est pas glorieux.
J'me fais toujours dans ma tête ce petit cadre idyllique .
Comme si un jour par magie tout irait miraculeusement mieux.
Qu'est-ce que je peux être stupide. Foncer tête baisser dans un mur...
Bientôt ce sera quoi? Ce sera quoi la sentence pour avoir eu le malheur de tomber amoureux?
J'ai tout ce dont je peux désespérer . Cette pensée est mûre.
Je ressens sa présence seulement quand elle n'est pas là. Hasardeux?
Elle a beau savoir, elle continue à exécuter machinalement ma torture.
Pourquoi? Pourquoi tu m'as pas simplement abandonné?
à quoi ça sert d'avoir un zombie qui erre ici et là? Là je suis pas sûr.
Puis je suis crédule, à voir tout l'amour que je lui ai donné.
Ah c'est clair, elle est pas près d'en manquer de tout ça
Mais bon. Qu'adviendrait-il de tout ce bordel sans elle?
Surement quelque chose de pire.
Surement le néant.
Surement l'oubli.
Enfin rien de bien plus joyeux.
Finalement je vais continuer à dormir à la belle étoile sur ma tombe plutôt qu'en-dessous.
Je t'aime.

Compter c'est ne plus lire.
Ne plus voir.
Un réseau cristallin dessine, se dessine. Sous tes yeux. Sous ton monde.
Inlassablement, c'est la finitude qui t'achèvera. La nuit, le jour, toujours.
Et cet éternel besoin t'entraînera. Plus bas.
Encore elle? Evidemment que c'est encore elle.
Tu la vois nuit et jour sous ses airs de princesse tant désirable.
Tu sais pourtant. Tu sais.
Mais toi tu la désirais avant. Il faut dire que t'as l'oeil, ou juste du pot.
Vicieux, tu veux encore jouer avec le feu. Le même.
Mais tu ne crains plus la flamme.
Maintenant ça te consume de l'intérieur.
Mais qu'est-ce que t'aimes ça.
Encore plus.
Tu sais pourtant. Je te l'ai dit à l'instant.
Tu continues.
Arrête un peu, non? C'est rien que des boutades.
Me raconte pas d'histoire.
Je sais très bien.
Tu fleuris aussi vite que tu fanes.
Et ça, ça te rend hilare.
Pourquoi?
Pourquoi au juste?

Jamais deux sans trois, hein.
Mais à vrai dire j'en sais rien.
Les maux, les mots... Qu'est-ce qu'on s'en fiche.
Est-il là, caché par quelque songe?
Ironique.
Fatalement, tu es touché par ton anti-popularité.
Sans jamais à ne t'en être fait oublier, ton nom demeure.
Il est là, il traîne, sans trop de conviction.
Qui sait ce que l'on pourrait en faire après tout.
Mais bon, toi ça t'intrigue. Non, ça te méprise en fait.
La ferme. Arrête de penser, de tout penser.
Qu'est-ce qu'on s'en fout de tout ça.

Mais j'y tiens tellement...
Une seule fois, un seul instant.
Une pureté inimaginable, un vice inavouable.
Y goûter d'un acte nonchalant, infiniment infime infamie.
Hurler ton nom. Qu'importe lequel.
Flora, Lana, Lucie, Katarina, et d'innombrables
C'est beau quand ça l'est pas. J'les cite pas toutes. Certaines méritent mon silence, pas elles.
Mais bon, c'est pareil.
C'est pas grave.
J'aurais aimé y goûter, entre deux instants de plaisir, sur le bout de ma langue, à côté de ton nom.
Passion, désir. Ces conneries la. Les trucs qu'on ose pas trop avouer vouloir. C'est niai à crever.
M'enfin... Que ce soit illusion ou désillusion, ça mettra bien un jour un terme au grand jamais.
Tu sais ce jamais, pas le jamais là, ce jamais par là. Ici ou ailleurs. Mais ça m'échappe.
C'est ça désirer désirer alors? Quelle adorable horreur. Je m'en serais bien passé de cette indispensable délivrance.
L'ignorance, c'est tentant parfois, mais c'est trop tard pour se lamenter sur le passé.
Assez dit. Enfin trop... mais assez quand même. On s'en fout.
Elle sera peut-être là demain. Mais on s'en fout.

Mais je te déteste
Mais je suis fous amoureux
Mais toi tu t'en fous

Dans la brièveté des choses
On en saisit l'intensité
Mais dans la longueur d'une prose
On saisit la nécessité

Et si, à l'arrivée du crépuscule
On verrait tout le monde se stopper
On observerait chaque âme dupée
Et celles qui ont le coeur qui bascule

Mais non j'te dis qu'ça va...
Mais c'est pas une diva
Juste elle passait par là
J'avais ma tequila
Et pis voilà que j'tombe
On aurait dit une tombe
Un bruit sourd pis plus rien
Mais là j'l'entends qui vient
Sur'ment pour m'humilier
Et là sur mon épaule
J'sens sa main me choyer
Même si j'sens la gnôle
Pis là j'me suis levé
Et j'm'entends m'excuser
Pis là j'la vois rêver
Et là j'suis médusé

Bordel mais qu'est-ce que j'fous
Bien sûr que y'a personne
Le silence raisonne
Je crois que j'deviens fous
Mais bordel où je suis
Je vois du sang partout
Il faut bien que j'm'essuie
Sauf si j'suis mort surtout
Mais bon osef j'suis seul
J'suis un peu comme l'éteule
Mais bon ça faut pas l'dire
J'suis plutôt le nadir

Et puis... Voilà. La fin
De la mienne j'ai faim.

J’aime beaucoup

Le silence.
Un instant, ou pas vraiment.
On sait pas. Ni toi, ni moi. C'est juste là, lourd.
Et ça plane un peu partout, avec un air familier de Damoclès.
Mais on sait pas le silence.
On dirait une sorte de goudron le silence. On dirait que ça colle aux doigts, comme le sang que j'ai sur les mains.
C'est doux comme un rêve. Puis ça apaise les alentours le temps d'un battement de cils. Enfin en apparence, je crois.
Enfin je crois.. Je pense plutôt. Enfin je sais plus.
C'est bleu, ou noir; je sais pas non plus.
Peut-être que je devrais rien dire. Faire un silence complice du silence.
Ou tout simplement continuer à l'appréhender, histoire de briser le silence.
Qui sait? Pas moi en tout cas.
Ou peut-être que si. Mais ça, je suis le seul à savoir.
Mais ça fleurit, ça bourgeonne. Et ça nous ronge.
Je sais pas. Je sais pas le silence.
C'est long.
Et au pire tant pis.
Qu'est-ce que ça changerait?
Avec ou sans, tout reste avide, tout reste vide.
Et ce goût de sang, saveur livide à l'ambiance sordide.
Il y en a cent des silences. Des solides et des anhydres.
Tout ça, ça fourmille, ça chatouille, mais ça fait rien d'autre.
Et ça fait peur aussi, enfin je pense.
Enfin pas vraiment. C'est pas sa faute au silence.
C'est pas lui qui ment. Mais bon faute de chance...
Il est là et c'est sa faute au silence. Il avait pas qu'à exister.
C'est la faute au silence si t'es seule Lily. C'est comme ça.
Rendors toi, demain peut-être ça changera, je te le promets.
Mais aujourd'hui n'est pavé que de mauvaises attentions.
Ces idées paradis lavées aux aises de la désolation, elles ont un air de silence.
Tu sais Lily, c'est quand même jolie... Tu sais, le temps, l'espoir, ces trucs là.
Faut souffrir pour être beau Lily, et seul ton Dieu sait à quel point tu es devenue rayonnante de magnificence.

Je t'en veux.
Pas à toi hein, à moi.
Juste c'est nul quoi.
J'étais là mais c'est tout. Je regarde toujours tout défiler sous mes yeux fatigués.
Et puis ça me rend encore plus fatigué, ironique.
Des fois j'ai vraiment envie de dormir !
Des fois.. J'aimerai rêvasser la nuit comme tout le monde, pas juste toute la journée.
C'est pas que j'aime pas mais.. Les étoiles c'est beau dans le noir, pas au milieu de tout ces gens qui font tâche dans mon regard.
Tu vois, juste nous trois.
Toi, moi et ma folie.
Ce serait beau. Doux je sais pas, mais beau oui.
Une nuit comme ça, rien que toi et moi, Lily.
J'imagine bien faire danser les étoiles au reflet scintillants de tes yeux pâles.
Mais j'imagine trop.
Des fois j'aimerai penser à autre chose qu'à rien tout en pensant à rien.
Je veux dire, quand les autres ont mille pensées qui courent, ils peuvent en prendre une et c'est tout. Mais moi j'ai pas d'autre choix de toutes les prendre.
Et j'y ai pas tant d'échappatoire, juste une ou deux délivrances qui traînent dans un coin de ma tête.
Tu sais... Gribouiller quelques mots, quelques symboles, et tout enfermer dans les cahiers en sachant que ça viendra pas te hanter ça.
C'est super, ça m'apaise, ça me rappelle toi Lily. Tout ça, ça me rappelle nous, ça me rappelle mon innocence maladive.
Et ça me rappelle qu'on était la même personne Lily, que je pouvais nous aimer.

Mais bon.

J'ai bien le droit de rêver non ?!
Arrêtez un peu vos remarques déplacés.
Vous connaissez même pas mon nom..
C'est tout coloré, c'est tout beau les rêves,
Et puis je suis tout seul à me les avoir.
Mais moi je partage pas vos horreurs
Mais moi j'aime bien mon petit malheur heureux
C'est tout mignonne ça bourgeonne.

Je ne pense plus que de toi Lily. Je vois tes yeux saphirs dans lesquels je lis, et je ne peux que pâlir. Rien y fait, nous ne sommes encore plus qu'un. Comme une pâle habitude, je me retrouve à rôder surplombé par la voûte céleste emplie de maux. Je lève les yeux, et face à cet orage de tourments je ne retrouve plus que quelques mots : Ce n'est pas moi.Non, toujours pas. Probablement que ça ne l'a jamais été, je ne le saurais probablement jamais si c'est bel et bien le cas. Pourtant j'entends ta respiration haletante près dans mon oreille dès que je presse le pas. Je suis bloqué. Mais où? Je ne reconnais rien; ni même ma voie, ni même mon temps. Et pourtant tu me dis que je suis ici chez moi Lily. Ces allures paradoxales ne me rendent plus anxieux face à notre périple de sans temps. N'aurais-je jamais existe que par ton espoir? Ou peut-être seulement parce que je peux te voir. Aucune idée, seulement du silence pour me conseiller. Après tout, la nuit porte conseil quand il s'agit de nous perdre à foison entre toujours et jamais.

Au gré de la pluie battante les étoiles filent, malades de tout ce beau monde. Ainsi, ces éternelles danseuses virevoltent faisant régner sur la voûte céleste leurs robes d'obscurité scintillante.
Et tandis que les regards se perdent dans la foule, ce spectacle classiquement extraordinaire poursuit son acte en toute discrétion.
J'eusse comprendre que tu allais aussi filer, toi, l'astre qui illumine ma pensée, mais dans quel but?
Je veux dire, c'est bien beau de voir et d'entendre toutes ces belles histoires d'amour et d'espoir... Mais qu'en est-il de la réalité?
J'aurai préféré m'attendre à ce genre de compte de fée évidemment, mais il n'en est pas un point qui semble se coordonner à la vérité.
Pourtant, dans ce cas de figure je me suis attendu à me voir fuir de moi-même mais je n'ai qu'été plus émerveillé par la grandeur que cachait ce banal comte que l'on nous faisait éloges sainte depuis notre plus tendre enfance.
Au final, nous nous retrouvons avec une sorte de.. de guerre. Oui, de guerre.
Les âmes s'affrontent, s'effritent et se peignent d'effroi, laissant de côté toute politesse, grandeur ou bien bonté. C'est au jeu de celui qui subjuguera l'autre en premier pour le piéger dans les serres du désir et le tenir un fatal instant éloigné de l'étreinte chaleureuse de la passion, et le drama se produit en toute banalité.
La vie semble s'échapper un instant de la victime fraîchement piégée, mais dans le même instant, l'âme vaincue offre d'un de ses souffles aux sonorités miraculées une impulsion dévastatrice qui saisit instantanément le prédateur. Ainsi, face à lui se présente le chaos, la peur, la désolation et la solitude.
Deix chemins trouvent donc source à leur raison. Soit la fuite est envisageable face à ce monde inhumain et dévastateur pour n'importe quelle âme sainte, soit une forme de suicide passionnel s'opère et le prédateur devient l'espace d'un battement de cil, proie immortelle, à deux.

De la plume à mon sang les mots ne semblent plus qu'être de simples maux rimant à la sonorité de mes pleurs, de quand, avec stupeur, je prends conscience que je me meurs dans les méandres de l'oubli.
Laisser dans l'abandon, seules les quelques lettres qui suivent le pas m'ont rejoint dans le néant qui berce mes pensées. Mes paroles se sont perdues, probablement à jamais. Un dernier souffle, une dernière ligne et plus rien ne tremblera au son de ma plume grésillante. Plus de frisson, plus de passion, plus de raison. L'errance sans fin ne sera plus que la seule voix envisageable. Pardon Lily, pardon. J'ai cru pouvoir t'offrir l'incarnation de tous tes rêves, de tous tes désirs, et je n'ai récolté que déshonneur et désolation. Pardonne moi d'avoir espéré de toute ta foi. J'ai voulu sécher tes larmes, combler tes scarification de tout ce que je pouvais t'offrir, au final je t"ai tué. Je suis meurtrier de mon âme. Ironique. Infâme. Les deux.
Le temps s'est arrêté, les aiguilles pointent six heures dix. Dehors le ciel est écarlate, faisant scintiller le sang que j'ai sur les mains. Ton sang. Notre sang.
La nuit n'a jamais commencé hier. J'ai attendu la lune, tout plein d'espoir à l'idée de voir tes yeux briller au éclats de l'obscurité brisée par les astres. Mais tout s'est arrêté, à jamais.
Que faire? Oublier ma mort? Non, j'imagine pas quel genre de paradoxe ça pourrait entraîner. Et puis.. Quel intérêt j'aurai à m'oublier moi-même? Je suis le seul à savoir. Qui voudrait savoir? Pas même moi à vrai dire.
Enfin bref.
Je me dépose au chevet de ton nom, Lily. En dernier rempart contre les étoiles, j'admire une dernière fois ton corps sans vie, les yeux toujours pétillants d'un espoir mort né. Qui sait ce que nous réserve, d'autre que le néant,l'avenir désormais. J'aurai tellement aimé voir ton sourire se dessiner une fois, une seule... Ce sourire bordé de perles larmoyantes... Un tel joyau intérieur que jamais je n'ai su comprendre, ni même aujourd'hui. Et pourtant, tout se meurt. La seule lueur de vie qui faisait battre ton coeur s'est éteinte à jamais, sous nos yeux impuissants, et je t'ai vu te décomposer soudainement. On a tout les deux compris ce qui nous attendait.
Tu ne sauras peut-être jamais que j'ai longtemps souhaité devenir humain. J'ai longtemps voulu ressentir l'amour, la joie, le bonheur, et toutes sortes d'étrangetés de manière spontané, sans jamais à avoir à passer par toi. Mais je me suis toujours résigné à ce désir, car ça me terrifie, et car ça nous a tué. J'ai été faillible face à un unique non, un seul, et ça nous a coûté ironiquement la vie à tout les deux. Quelle ironie du sort. Je n'y crois probablement toujours pas. J'ai toujours cru en fait que depuis tes premières blessures, plus jamais quelqu'un pourrait t'atteindre de sa lame. Devenue en quelques sortes mon unique sanctuaire, j'ai voué ce maladif culte à tenter si bien que mal de te rendre immortelle et invincible à toutes les épreuves du temps et de l'espace, mais, intrigué par la nature humaine de ce monde, j'ai failli à ma quête. Je nous ai tué, probablement en savant à quoi m'attendre, mais je nous ai tué.
Je sais que je ne suis pas le seul à blâmer, mais je l'ai surement cherché en fin de compte. Combien de fois ai-je voulu mettre fin à ce supplice sempiternel sans jamais ne montrer que cette simple volonté. Ainsi, le temps en éternel jugement n'a fait que trancher le châtiment que j'ai invoqué de moi-même.
J'ai perdu tous les repères de ma vie
J'ai vu se ternir toutes mes envies
J'ai senti tous ses mots brûler mon corps
J'ai de sa parole accepté ma mort
Ainsi, je suis devenu condamné
A vivre seulement d'espoirs morts nés
Et dans ce cycle perpétuel... Je gis
Et le néant m'attend si je réagis
Je suis donc enfermé dans quelques rimes
Qui, l'espace d'un instant, me font vivre
A l'aide de ses paroles sublimes
Que je n'entendrai que si je suis ivre
Car plus jamais je ne les entendrais
Même si un beau jour je me pendrai.
Tout a perdu de son sens à jamais en se figeant dans cette ambre temporelle qui me traquera sans relâche.

Déposée au creux du silence
Une rose, laissée pour morte
C'est l'éternité qu'elle porte
Dans cette obscurité immense

Mais elle reste majestueuse
Face à cette nuit tumultueuse
Ainsi, la brise l'égratigne
Sans que personne ne s'indigne
Ni de ses scarifiés pétales
Ni de sa posture fatale

Disparue au petit matin
Son existence sera vaine
Ainsi, telle un simple pantin
La mort coulera dans ses veines

Cette nuit, je n'ai pas du tout sourit
Le Désespoir, éternelle sentence
Me guettait de ses pupilles pourries
Gavant mon Malheur de cette latence
Au nom d'une Douleur sempiternelle
De ce Mal profond qui est mon sanctuaire
Que j'ai accepté d'amour perpétuel
De l'âme qui m'a mené au suaire

Ah... Qu'est-ce qu'on me le reproche ça...
De tant me plaire à la mélancolie
Pour cette fleur dont je suis en deça
Qui me frappe d'un amour impoli

A quoi bon jouer les poètes heureux
Pour écrire des vers si douloureux
Dont la raisonnence sera néant?
Par-ce que je suis d'un Malheur plaisant.

Meurs !
Démon !
J'ai si peur...
Dans mes poumons
Ca s'engouffre à flot
Et ma gorge se noue
Logé dans mon burnous
Et je m'effondre avec brio
Dans les méandres des ténèbres
Et dans le néant, une lueur brille
Je m'y tente, croyant au rite funèbre
Et tombe face à mon amour en escadrille.

Si je puis me permettre, la chute a été plutôt spéciale.
Et pourtant l'atterrissage semble être bien trivial.
Puis, à ma grande surprise, pas de néant.
Tout simplement un grand vide béant

Mais je le remplie grandement
Avec amour et foi
Rapidement,
Sarah.

Etrange,
Paralysé.
Cet ange,
Analysé
Par les dieux de minuit
Tombant encore pour lui.

Divin,
Désespéré.
Il vint,
Déconsidéré,
Lui offrir sans effort
Le baiser de la mort.

Non...
Pourquoi
Ton prénom
Au ton narquois
Me paraît pourtant
Délicat à ma vie?
Devenu avec le temps
Celui animant mes envies
Je ne peux donc plus m'y résigner :
Hier, avec le Diable j'ai signé
Le don complet de mon âme et de mon corps
Pour t'offrir, en grand architecte de la mort
Mon sacrifice pour t'offrir une vie divine
Et pour ton bonheur je ferai de ma vie ta lésine.